Titres
Formation en 2014
En guise de couronne d’épines, notre messie est ceint de fil barbelé et sa guitare est branchée sur un ampli 500 W. Arcade Messiah sort son troisième album de post rock énervé aux accords tendus comme les cordes de ses instruments.
Cette fois pas d’édition CD, juste du numérique, dommage car la pochette de ce troisième opus, que l’on doit à Michael Kerbow, vaut le coup d'oeil. L’album six titres ne déroge pas à la règle, y allant de ses riffs doom métalleux et de plages post rock plus limpides. Dans Arcade Messiah, John Bassett nous dévoile le côté obscur de son âme tourmentée, ses pires cauchemars comme dans le torturé ‘Citadel’. John déchaîne l’enfer dans ‘Black Tree’ à coup de basse, claquements de batterie et hurlement de guitares. Les chevaliers de l’Apocalypse tournent autour de l’arbre calciné, une vision d’épouvante. Mais il sait également relâcher la tension au début de ‘Delivrance’ que l’on espère apaisé et qui nous détrompe assez rapidement.
Est-ce le mixage ou la composition, il me semble que la basse est plus présente sur ce nouvel album. Des éléments vocaux s'immiscent dans III (‘Revolver’, vocodeur discret dans ‘Delivrance’) mais au final, Arcade Messiah reste quasi exclusivement un instrumental centré sur la guitare.
On pourrait craindre que John tourne en rond avec ce projet minimaliste autour de la six cordes. D’ailleurs certaines pièces en rappellent furieusement, par leur structure et les accords, d’autres passées. Cependant, il arrive toujours à nous surprendre comme avec ce ‘Life Clock’ qui sort de son registre connu.
Comme toujours dans Arcade Messiah, je trouve que les pièces les plus longues sont les plus abouties, ici ‘Delivrance’. Je vais ajouter cette fois ‘Life Clock’ à mes favoris, s’il ne brille pas par la durée, il change beaucoup de ce à quoi Bassett nous avait habitué jusqu’à présent.
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