Titres
Formation en 2007
Dam Kat [chanteur], Gwalchmei [], Frédéric Moreau [batteur], Loic Blejean [flute,pipeau]
Children in Paradise est un groupe breton jouant entre influences celtiques et progressives. Une chanteuse à la voix ensorcelante (Dam Kat), une guitare assez métal (Gwalchmei), des instruments celtiques à vent (Loïc Blejean), une basse (Hilaire Rama), une batterie (Patrick Boileau), des claviers (Philippe Turbin) et en invités une harpe (Clotilde Trouillard) et une seconde guitare (Pat O May).
Les musiciens viennent de divers horizons, musique celtique, rock, blues. Le groupe est né de la rencontre de Dam Kat et Gwalchmei qui fondent tout d’abord Zebra III à Besançon. Children in Paradise prend naissance en 2007, un projet fusion qui décolle avec la rencontre de Pat O May en 2008.
Leur album Esyllt nous plonge dans un univers onirique envoûtant où un rock progressif mélodique se marie de temps en temps aux sons des instruments celtiques, où le chant nous enveloppe de sa chaleur. Au milieu de ces atmosphères paisibles, des soli de guitare dynamisent les compositions.
Étant de culture celtisante, je regrette que les instruments traditionnels ne prennent pas un peu plus de place dans les morceaux comme peuvent le faire les musique de Dan Ar Braz par exemple. On n’entend pas assez Loïc à mon goût et la harpe de Clotilde est trop rare. Cette remarque est d’autant plus vraie en live, où là pas de harpe et où la guitare devient franchement métal et écrase les instruments à vent.
Bon, si vous ne l’avez pas compris, je suis tombé sous le charme de Dam Kat et de sa voix, chacun ses faiblesses, mais que ce soit sur l’album ou scène, rien à dire de ce côté là, c’est magnifique.
L’album s’écoute d’une traite, laissez vous simplement porter par le chant et la musique. Les titres s’enchaînent sans rupture, vous vous immergez dans ces tonalités celtiques. Les yeux fermés, la mer et la lande couverte de bruyère et d’ajoncs défilent devant vous, une bouffée de Bretagne, d’Irlande et d’Ecosse, le tout sur des mélodies progressives.
Tout commence avec Mother, un très beau titre où le chant et le piano prennent une place très importante comme tout au long de l’album. Un refrain envoûtant que reprend la guitare électrique sur la fin. L’introduction de My Son est magnifique et bien trop courte à mon goût. The Battle est le titre le plus long avec près de huit minutes, entre mélancolie, sonorités gaéliques, mais également un passage très rythmé basse guitare. Avec Esyllt je suis comblé, guitare chant et harpe se conjuguent à merveille. I’m Not Scared mélange finesse de la musique celtique avec un gros son de guitare, le titre est vraiment magnifique pour qui aime un peu ces atmosphères. Sur Look Around You le solo de guitare est une vraie merveille.
Les textes, assez épurés, sont pour certains clairement d’inspiration celtique comme pour King Arthur’s Death ou encore Esyllt, d’autres laissent planer le doute, à vous de voir.
J’en conviens, si vous n’êtes pas celtisant dans l’âme, l’album vous touchera peut-être moins que moi, pauvre exilé. Ces sons réveillent mes origines, des paysages et des légendes qui font partie de l’héritage breton.
Certes le groupe doit progresser sur scène pour réussir à retranscrire le plus fidèlement possible la finesse de l’album en live, à Prog' Sud la guitare et la batterie écrasaient un peu trop la musique et les changements de pédales manquaient clairement de maîtrise. Mais c’est en forgeant que l’on devient forgeron. Il faudra les revoir sur scène une autre fois.
Quoiqu’il en soit, il s’agit d’une belle découverte.