Titres
Formation en 2011
- prise de son / informatique musicale : Mourad BAALI.
- mastering : Pascal MANGLOU a l'île de La Réunion.
- design de l'album / visuels : Eric BARBIERI
Au coeur du Gâtinais naît en 2010 un quatuor progressif sur les cendres de Sugarpills. Son nom, -CODA-. En mars 2014 ils sortaient “Rêve d’un monde en apnée” et trois ans plus tard ils reviennent avec leur second album, “Element II”, financé à l’aide d’un crowdfunding. Leurs influences vont du post au space jusqu’au rock. J’étais en contact avec Yohan depuis un an, découvrant quelques maquettes, quand en décembre dernier il m’envoie ‘Hyperbole’ qui figure sur Element II. C’est le coup de coeur. Alors quand le crowdfunding fut lancé, je m’embarquais dans l’aventure.
Yohan est un peu l’homme orchestre du groupe puisqu’il chante, joue de la guitare, du bugle, du saxophone et des claviers en live. A ses côtés Mourad Baali à la basse, Eric Barbieri à la guitare, Patrick dal Pra à la batterie et Aliénor Léthévé aux choeurs pour ‘Goutte’. Nous devons les très belles paroles de ‘Pluie’, ‘Hyperbole’, ‘Leviathan’ et de ‘Goutte’ à Claire Paturet et Philippe Fourtanier.
Parmi les quatre éléments de l’alchimie, le second est l’eau. Cet élément liquide forme la trame de l’album comme en témoignent les noms de sept titres. L’eau de l’océan où nagent des créatures fantastiques, l’eau de l’orage qui ne tombe pas, l’eau de la vie qui s’en va.
Element II de -CODA- m’a fait la même impression que Crash de Elora à une autre époque, une écriture résolument moderne, à la frontière de nombreux genres, accompagnée de textes poétiques en français. Sur les sept titres, trois sont des instrumentaux que l’on pourrait qualifier de post rock s’il n’y avait la présence récurrente du saxophone ou du bugle pour semer le trouble. L’écriture oscille entre cinématique, jazz, post rock et même folk (‘Abysses’).
Le fabuleux ‘Coelacanthe’, vieux de soixante cinq millions d’années, porté par le saxophone de Yohan sur un rythme trip hop ouvre cet album aux multiples visages cédant la place à l’orage de ‘Pluie’ dont je salue le texte comme la musique mais moins l’interprétation un peu forcée au chant. Si ‘Hyperbole’ fut un coup de coeur, Element II recèle bien d’autres merveilles comme le très instrumental ‘Goutte’ au texte qui joue avec la pluie et la musique fusion qui forme des ondes concentriques sur les enceintes. Dans le ‘Léviathan’ au texte très fort, j’ai adoré les paroles prononcées par le monstre qui possède un air de Gainsbourg : “Dans son corps malade, une triste plainte grandit...”. Le court ‘Abysses’ où la créature s’enfonce, dernier instrumental de l’album, sonne très ‘Tubular Bells’ avec sa flûte, sa guitare à la Mike Oldfield et sa rythmique lente. Reste ‘Chimères’ dont je n’ai pas encore parlé, un instrumental expérimental, électro, métal progressif qui fait le pont entre ‘Hyperbole’ et ‘Léviathan’ et qui nous dévoile une autre facette musicale de -CODA-, mettant en avant la guitare en seconde partie.
Si leur premier album ne m’avait pas franchement convaincu, principalement à cause du chant, le deuxième m’a agréablement surpris, moderne, inventif, doublé de très beaux textes tournant autour d’un même thème, celui de l’eau.
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Vidéo :