Titres
Formation en 1979
Petter Carlsen [chanteur,guitariste]
Je suis incorrigible. Quand j’entends la voix de Petter Carlsen, je fonds. Le chanteur, qui avait eu la gentillesse de nous faire découvrir ’Majestet’, le premier single de son prochain album en novembre dernier, vient de nous faire parvenir Glimt. Même s’il ne s’agit pas de rock progressif, nous allons le découvrir ensemble aujourd’hui.
Pour Glimt, Petter a choisi sa langue natale, le norvégien, afin de nous raconter de courtes histoires accompagnées d’une guitare. Un peu de boîte à rythme, un zeste de piano et dix morceaux à déguster dans le calme.
Vera est une vénérable dame. Elle fête ses 70 ans et l’accompagne sur Glimt. Elle ne chante pas mais possède six cordes nylon qui créent les atmosphères de ce quatrième album studio. Le norvégien, avec ses consonnes gutturales, donne un phrasé et des sonorités très particulières aux chansons. Cela nous change de l’hégémonie anglophone propre au rock. Et même si je ne comprends pas les paroles, leur traduction en anglais, dans le livret, nous dévoile les sujets abordés par l’artiste, des thèmes mélancoliques où il est question d’amour, de disparition et d’espoir. La musique, très acoustique, oscille entre folk, post rock et pop électro.
Après ‘Dagen Rope’, une brève introduction sans paroles, ‘Majestet’ se pose en pièce maîtresse de cette demi heure envoûtante, l’histoire d’un père qui revient sous forme d’aigle le jour de ses obsèques. ‘Glimt’, le morceau le plus lent de l’album fait également partie de mes préférés. Sur de rares notes de guitares, Petter vous décrit cette personne qu’il observe à la dérobée dans le train. Une agréable mélancolie dont on sort à regret. Après le milieu de l’album, se glissent une trentaine de secondes incantatoire, ‘Ingen andre ser det’, qui laissent place à ‘Bare du’ (toi seul)où la guitare de Carlsen sonne comme une harpe celtique. ‘Bensin’, plus rythmé, presque électro, colle un peu moins à l’esprit de l’album mais reste une très belle pièce, prise à part.
Glimt se hausse au dessus des précédents disques de Petter. Il s’achève magnifiquement sur le triste ‘Elko’ où sa voix monte très haut, “quand nous ne faisions qu’un”. Un artiste dans la veine de Peter Silberman, Mark Atkinson ou Damian Wilson, qui sur des mélodies épurées et des textes empreints de poésie nous fait vibrer à l’unisson.
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