Titres
Adrian Jones [guitariste], Marc Atkinson [chanteur] jusque 2013, Christiaan Bruin [batteur], Pieter van Hoorn [batteur], Peter Groen [bassiste] depuis 2015, Adrian O'Shaughnessy [chanteur] depuis 2015
J’ai négligé Nine Stones Close après le départ du groupe de Marc Atkinson, leur précédent chanteur. Il est vrai que sa voix envoûtante contribuait beaucoup à mon attachement à leurs précédents albums. En 2013, le projet Jet Black Sea d’Adrian Jones et Michel Simons m’avait beaucoup déçu, m’éloignant un peu plus de la musique de Jones, et puis Adrian O’Shaughnessy a rejoint le quatuor et j’ai découvert leur premier single ‘Complicated’ qui ne m’a pas franchement emballé. Je suis resté sur cette première impression, boudant le travail d’Adrian Jones et de Christian Bruin jusqu’à finalement acheter Leaves dernièrement, plus pour la collection qu’autre chose. Et là surprise, j’ai accroché.
Nine Stones Close s’est métamorphosé avec l’arrivée de Aio. Son timbre granuleux à la Paul Manzi ne s'accordait guère avec les traits planants de guitare de Jones et là où la voix dominait la musique autrefois, claviers et cordes s'imposèrent. Y perdait-on au change ? Je ne crois pas au bout du compte. Par contre le gouffre entre One Eye On The Sunrise et Leaves semble sans fond.
Avec Leaves, je découvre un nouveau Nine Stones Close. Accouché dans la douleur, l’album paraît en 2015. Il se compose de cinq longues pistes pour une heure de musique. Deux titres torturés et plus rock que d’ordinaire (‘Complicated’ et ‘Lie’) côtoient des univers introspectifs. ‘Spoils’ se rapproche le plus de l’ancien Nine Stones Close que j’ai connu. Si je préfère la voix de Marc, il faut reconnaître que Aio apporte une certaine rugosité aux mélodies planantes d’autrefois, ce qui n’est pas désagréable.
L’artwork automnal de Antonio Seijas représente une silhouette de nuages dorés autour de laquelle tournoient des feuilles mortes. Un homme plongé dans la tourmente de son existence.
Avec Leaves, les claviers de Christian deviennent très présents et les guitares d’Adrian plus rageuses. Peter, le nouvel arrivant, place basse et stick sur le très rock et épuré ‘Complicated’, répondant à la batterie de Pieter. Un son résolument différent doublé d’un changement de chanteur, qui m’avait initialement rebuté. Après avoir écouté tout l’album, je suis revenu sur ce morceau dérangeant pour finalement l’adopter et le considérer maintenant comme une des plus belles pièces de Leaves en comptant le dernier titre.
Au final, Leaves se révèle être un très bel album, sombre, voire désespéré quand vous lisez les paroles d’Adrian Jones. Il ne ressemble à aucun autre disque de leur courte discographie, ce qui trouble lors de la première écoute, mais ne vous arrêtez pas à cette première impression et découvrez l’album sans préjuger.
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