Titres
Formation en 2012
In the Darkness
Dead Soul
Ostergötland, Suède, 2012
Genre : Industrial Doom Blues
Musiciens :
Anders "Slidin’ Slim" Landelius : chant.
Niels Nielsen : tout le reste !
Musiciens de scène :
Henric Bellinger : basse, synthétiseur
Martin Hjertstedt : batterie
Joakim Ekstrand : guitare
Anders Ristenstrand : synthétiseur
Ludvig Kennberg : batterie
Discographie :
In the Darkness, Razzia Notes, 23 octobre 2013
Live in Studio Underjord, 20 août 2014
In the Darkness est un album qui porte bien son titre. Né du cerveau du bluesman Slidin’ Slim (Anders Landelius) et de son complice occasionnel Niels Nielsen (musicien, compositeur et producteur), le groupe Dead Soul ne devait être qu’un mirage à l’occasion de cet opus très vite réalisé…
Or, depuis, nos deux Suédois semblent s’être pris au jeu, faisant quelques concerts, filmant un Live in Studio Underjord fort réussi (que je ne peux que vous conseiller d’aller regarder et écouter sur leur site), projetant également un nouvel album pour l’an prochain.
Anders avoue son amour pour Camus, Sartre et Kafka, et travaille d’ailleurs actuellement à l’écriture… Niels est autant un musicien électronique (mais aussi un guitariste) qu’un producteur de génie. Et le tour de force de la réalisation de cet album apporte la preuve que la convergence de deux était inévitable et que l’urgence leur sied bien.
In the Darkness nous est proposé comme un album dystopique, posant devant nos yeux et entre nos oreilles les incohérences de ce monde, abordant tout à la fois les questions de la mort, de la perte de foi (voir la vidéo de "Burn Forever" ci-dessous), de la peine, de la haine de soi, de la colère face à l’absurdité de nos vies et à notre incapacité collective à aller dans la bonne direction.
Photo Anders Ristenstrand
Et la musique, me direz-vous ?
Les Dead Soul la définissent comme de l’Industrial Doom Blues et, finalement, c’est assez juste. On y trouve l’aspect des guitares, claviers et percussions de l’indus, la simplicité des compositions blues, et l’aspect un peu caverneux (dû au traitement de la voix de Slidin’ Slim) du chant doom (sans parler de la noirceur des ambiances et du propos)…
Alors, imaginez une synthèse de Nine Inch Nails ("They Will Pay") et de Muddy Waters ("Do Your Job"), du David Bowie de Outside ("Find That Man") et de Midnight Oil (dans son côté obscur comme sur "Hounds of Hell", ou le magnifique "Lost my Will"), du Robert Plant des Strange Sensation ("The Patient" et "Kill the Past") et de David Sylvian ("Asylum"), d’Orchestral Manœuvres in the Dark (l’intro répétitive de "Burn Forever") et de Tin Machine ("Dead House") !
In the Darkness est un album hypnotique (à l’instar de sa pochette) tout autant qu’il est cinématographique (comment ne pas imaginer David Lynch l’illustrer de sa géniale démence artistique…) et que l’on ne peut finalement disséquer, tellement il vous submerge et vous emporte tout autant dans sa beauté morbide que par sa profondeur empreinte de mélancolie chaudement glacée.
In the darkness, un disque pour nuits blanches…
Oh God where are you now
When the sky is falling down
All I need is someone
To help me through the night
When the darkness gets too heavy
And I’m too tired to fight
Facebook : www.facebook.com/deadsoulofficial
Site : http://www.dead-soul.com/
Vidéo officielle :