Titres
Formation en 1947
… And the Music of Styx Live in Los Angeles
Dennis DeYoung
Chicago, Etats-Unis, 1984 (carrière solo)
Genre : AOR, rock progressif
Discographie solo :
Desert Moon, 1984
Back to the World, 1986
Boomchild, 1986
10 on Broadway, 1994
The Hunchback of Notre Dame, 1998
The Ultimate Collection, 1999
The Music of Styx – Live with Symphony Orchestra, 2004
100 Years from Now, 2009
… And the Music of Styx Live in Los Angeles, 2 CD/DVD, Frontiers Records, 17 octobre 2014
Membres :
Denis DeYoung : chant, chœurs, claviers
Tom Sharpe : batterie
August Zadra : guitare, chant, chœurs
Jimmy Leahey : guitare, chœurs
John Blasucci : claviers
Craig Carter : basse, chœurs
Suzanne DeYoung : chœurs
Après bien des remous et presque 40 ans d’histoire, Dennis DeYoung quittait le navire Styx en 1999. Débarqué à l’aube d’une tournée qu’il ne pouvait assurer pour raisons médicales, DDY reprenait une carrière solo qui a aujourd’hui 30 ans.
La vie de Styx n’est pas celle d’un long fleuve tranquille : normal, le Styx est un des fleuves des Enfers. Mais c’est finalement un jeune homme de 67 printemps qui nous présente son voyage, parsemé de ses propres compositions.
Dennis DeYoung, s’il fallait le rappeler, c’est ce claviériste qui a répandu l’utilisation de l’Oberheim synthesizer caractéristique du son de Styx, groupe américain dont il a composé une grande partie des morceaux. C’est également un chanteur de qualité parfaitement à sa place au sein de la richesse harmonique du gang de Chicago.
Seulement là, même si on est sous le charme des succès bien connus de Styx que l’on peut fredonner à l’envie, il manque ce petit quelque chose dans l’interprétation que l’on retrouve plus aisément chez les frères ennemis [Styx : The Grand Illusion/Pieces of Eight Live (2CD/DVD)].
En effet, il y a belle lurette que Dennis DeYoung a choisi le côté pop du fleuve, tandis que la bande de Tommy Shaw penchait vers la berge hard de la chose.
Du coup, si cet album recèle de jolis moments - "Grand Illusion", "Lorelei", "Blue Collar Man" (ah, cette intro à l’orgue Hammond), "Rockin’ the Paradise" (version assez rock), "Foolin’ Yourself", "Suite Madame Blues" (et sa belle intro acoustique), "Renegade", et le final "Come Sail Away" (repris par un public conquis à vous filer des frissons) -, on reste sur sa fin malgré la nostalgie que provoquent indéniablement certains passages…
Le groupe fonctionne, Dennis DeYoung assure plutôt bien pour un chanteur de 67 ans, tout cela est très pro, américain (avec même le passage pro-américain de soutien aux soldats US) !
La tendance est au revival, au "Tribute" voire à l’ "auto-tribute". Comme si la musique actuelle, toutes tendances du rock confondues, n’y arrivait plus, comme si le prog, déjà mort une fois avec l’avènement du punk, n’en pouvait plus d’être essoufflé par la faute de locomotives n’ayant plus le souffle : on a perdu "Locomotive Breath", la musique de Styx a égaré son "Clair de Lune"…
Dennis DeYoung n’a pas l’autorisation contractuelle de se dire "chanteur de Styx", il ne fait du coup que parodier le côté théâtral du grand Styx, certes non sans talent, mais aux vues des images ci-dessous – je n’ai pas eu la possibilité de visionner le DVD -, sans réelle âme et plutôt de manière ampoulée.
Le fan de Styx y trouvera un certain plaisir, provoqué par la réminiscence de sublimes compositions et quelques envolées aussi magiques que la forêt de Lothlórien. Le béotien aura une image faussée - une grande illusion ? – de la magnificence d’une musique subtile, pleine d’emphase, bourrée de trouvailles, qui eut son heure de gloire dans un autre Age du rock.
S’il fallait que je trouve une ultime vertu à cet album, ce serait celle de me faire ressortir des albums oubliés dans un coffre jalousement gardé par un Smaug endormi sous la montagne de mes ancêtres…
D’ailleurs, je m’en vais de ce pas retrouver les mélodies enchanteresses de Pieces of Eight : "I’m okay, this way, yes I’m okay ! "…
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Site Internet : www.dennisdeyoung.com
Vidéo officielle :