Titres
Formation en 2011
Juke - Chimeras’Tale
France - Tours
Genre : Space-rock psychédélique progressif
Discographie :
Atom Experiment - EP - décembre 2012
Chimeras’sTale - CD - 29 mai 2014
Formation :
Kévin Toussaint : guitares et chant
Quentin Rousseau : piano et claviers
Théo Ladouce : basse
Lancelot Carré : batterie
Hasards de l’actualité, alors que Pink Floyd sort de ses cartons poussiéreux Endless River, à la rédaction, nous recevons de nombreux albums de rock progressif psychédélique ces derniers jours. N’allons pas nous plaindre, s’il est bien un genre musical dans lequel nous nous vautrons avec bonheur, c’est celui-ci.
Aujourd’hui, nous nous pencherons sur un groupe français, de la belle citée de Tours pour être précis. Il s’agit de Juke, un quatuor passionné par les 70’s, de Pink Floyd à King Crimson en passant par les Doors mais qui ne déteste pas ses contemporains comme Radiohead par exemple. Chimeras’Tale est leur premier album, sorti cette année en auto-production, non signé, après un premier EP Atom Experiment en 2012 qui s’écoute sur Bandcamp : http://jukeband.bandcamp.com/album/atom-experiment
Que dire, sinon qu’ils n’ont pas froid aux yeux ces Tourangeaux… Plonger le public français dans le psyché floydien des 70’s en 2014 avec des titres à rallonge, sans vraiment faire de concession, toujours à la limite du cover, juste sur le fil, offrant une nouvelle expérience de ce qu’aurait pu composer Waters, Barrett, Wright et Cie dans un monde parallèle à celui où Syd à lâché le groupe, ressusciter Morrison et le marier à Waters, laisser Gilmour à sa guitare… De la vraie science-fiction.
Chimeras’Tale, ce sont huit morceaux, un de vingt-et-une minutes, “Neptuna” qui est un énorme trip, mais également “Mister Mend” avec ses quinze minutes, et puis des ‘broutilles’ dépassant toutes les sept minutes sauf un “?”, tout petit rikiki bikini, mais rassurez-vous, à la fin vous le trouverez en version intégrale et géniale avec dix généreuses minutes. Du coup, la bonne blague, c’est que l’album ne tient pas sur un CD, trop long, faisant quatre-vingt-trois minutes, et oui… La faut à qui, à lui “?”... Ce qui explique la version string.
Vous n’aimez pas le space-rock ? Bon ben on se dit au revoir tout de suite alors… Non sérieusement, c’est très abordable, assez sage, planant, pas trop délire et très bien joué avec un son très propre, à la maison, l’album a fait pour une fois l'unanimité c’est dire.
Commençons par la petite faiblesse, il n’y en a qu’une et elle est subjective, il s’agit du chant de Kévin sur lequel j’accroche modérément sauf sur “Sunset Smile” où là, je fond. Tout le reste, ben c’est du bonheur, en commençant par la basse de Théo, la batterie de Lancelot, les guitares de Kévin et les claviers de Quentin. Chimeras’Tale est un bon trip au citron, une omelette aux girolles, un Havane de paille, un rail de Francine, plaisir sans dommages irréversibles, addiction garantie mais sans conséquence, sans se trouer la peau.
Mes titres favoris les voici, mais je crois les avoir déjà cités en fait :
“Neptuna” pur enfant du space-rock, concentré floydien génial, “Mister Mend” avec ses percussions, tout en attente et sa voix off, “Sunset Smile” où le chant me donne des frissons et enfin “?” version complète, le morceau le plus psyché, le plus extrême, il en fallait un, j’adore.
Près d’une heure et demie qui passe très très vite, nous replongeant dans une musique d’un autre temps et pourtant nouvelle, c’est le tour de magie de Juke, nous sommes en territoire connu et surpris à la fois, pas à repasser les galettes archi connues des modèles défunts, mais à déguster de nouvelles compositions puisant dans la même veine. Absolument fabuleux !