Titres
Formation en 1994
Simone Mularoni [guitariste,clavier], Mark Basile [chanteur], Andrea Arcangeli [bassiste], Fabio Costantino [batteur], Emanuele Casali [clavier]
Les groupes dans la veine de Dream Theater garnissent les bacs des disquaires d’occasion. Et pour cause, il y en a tant. Alors, lorsque l’un d’entre eux sort du lot, voire surpasse le maître, il est de notre devoir de le relayer dans ces colonnes. DGM, groupe italien né en 1997, appartient à cette catégorie. Ils jouent du métal progressif à tendance heavy et sortaient leur huitième album studio le 26 août dernier.
Avec la présence de Tom Englund (Evergrey) et Michael Romero (Symphony X) en invités, The Passage et ses onze titres se balade entre du métal progressif technique et un hard rock mélodique. Les guitares et la double pédale dominent la partition où les claviers peinent à émerger. Hormis ‘The Secret’ en deux parties, les morceaux ne dépassent pas six minutes et la plus petite pièce, ‘Disguise’, en compte moins de deux.
Comme Dream Theater, DGM glisse des pauses au milieu de titres très techniques (‘Disguise’, ‘In Sorrow’) pour calmer le jeu et séduire un auditoire plus large. Le reste de temps, c’est-à-dire sur neuf morceaux, vous aurez droit à des guitares démonstratives et une rythmique démoniaque. Ca ne fait pas, pour autant, de The Passage un album de métal extrême. La musique reste mélodique avec le chant de Marco Basile qui ne manque pas de ressources. Fabio, derrière une multitude de fûts, se démène comme un diable pour offrir un jeu varié et puissant à la hauteur de la technicité de Simone à la guitare. Quand DGM lui laisse un peu de place (‘The Secret Part. 1’,’Disguise’,’Portrait’), Emanuele nous dévoile des partie de piano ou claviers de belle facture et de temps à autre (‘The Secret Part. 2’), vous pourrez entendre Andrea à la basse qui le plus souvent se noie dans l’ensemble. Il n’aura qu’à s’en prendre à Simone, responsable de cette production perfectible.
Nous ne saurons pas de quoi parle The Passage, faute de paroles. Probablement s’agit-il d’un concept, mais rien n’est moins sûr. Pour la musique et le chant, même si DGM ne réinvente absolument rien, le groupe nous offre du grand spectacle, avec tout d’abord du pur métal progressif en deux actes dans ‘The Secret’, suivi d’un ‘Animal’ AOR énergique au refrain accrocheur. Dans ‘Ghost of Insanity’, Marco partage son micro avec Tom Englund pour cinq minutes quarante cinq. Un titre musclé, particulièrement sur les sections instrumentales. Avec ‘Fallen’ nous plongeons dans le heavy à la double pédale et la guitare hennissante. DGM sort du schéma classique du métal prog sur ‘The Passage’ et propose un titre nettement plus original. Pour la petite pause de douceur, DGM joue ‘Disguise’ au piano et chant pour repartir encore plus fort sur ‘Portrait’ où le métal l’emporte sur le progressif avec un duo guitare/claviers virtuose peu avant la fin. Le heavy rock se mêle au métal prog de ‘Day Dreamer’ et puis c’est à Michael Romero de prendre la lead guitare sur ‘Dogma’. Là, pas de doute, ça décoiffe grave sur le titre le plus métalleux de The Passage. L’album s’achève sur l’inévitable ballade, ‘In Sorrow’, qu’ils auraient justement pu éviter.
DGM livre un huitième album de haut vol, technique, mélodique, qui ravira les amateurs de métal progressif virtuose.
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