Titres
Formation en 1996
Peter Falconer [chanteur], Dan Storey [guitariste] jusque 2016, Pat Sanders [clavier], Will Jones [batteur], Mathieu Spaeter [guitariste] depuis 2016, Manu Michael [bassiste]
Invités :
Marc Atkinson - chant
Colin Mold - chant
Joshua Corum - chant
Eric Bouillette - Violon
Ben Bell - orgue Hammond
Sarah Skinner - Saxophone
Conrad Cheng - Clarinette
Nous avions quelque peu perdu de vue Drifting Sun découvert en 2015 avec Trip the Life Fantastic. En 2017 Laurent nous présentait Twilight et nous les retrouvons cette année avec Planet Junkie après avoir manqué un EP.
En découvrant Planet Junkie, j’ai eu l’agréable surprise d’entendre la voix chaleureuse de Marc Atkinson et de retrouver la fameuse guitare de Mathieu Spaeter anciennement dans The Franck Carducci Band.
L’album d’une heure compte trois chanteurs, Marc Atkinson, Colin Mold et Joshua Corum, et des musiciens invités qui ajoutent au quatuor rock de base, violon, orgue Hammond, saxophone et clarinette.
Drifting Sun nous avait habitué à du néo-progressif de facture classique mais ce nouveau Planet Junkie étend son champ d’action à du prog au sens large. L’album fait d’ailleurs un peu patchwork, passant du rythmé sautillant au mélancolique sans prévenir, lâchant un solo de guitare avant de continuer au piano et ensuite avec des cuivres (‘Planet Junkie’).
Paradoxalement, alors que j’adore cet artiste, les deux premier morceaux, chantés par Marc Atkinson, retiendront peu mon attention. ‘Withing Your Bones’ au refrain AOR et aux couplets éthérés s’achève sur un instrumental d’un autre temps pas franchement convaincant. Festif, chaotique, ‘Planet Junkie’ ne sied guère à la voix mélancolique du chanteur de Riversea. Je le retrouve enfin sur ‘Missing’, dans ce qu’il fait de mieux, une pièce qui, sans être linéaire, ne se disperse pas comme les deux précédentes.
Comme vous l’aurez sans doute compris, trois chanteurs chantent trois morceaux chacun sur cet album, soit neuf titres au total. Il nous en manque donc deux. ‘Life’ est l’un deux, un bref interlude instrumental au piano qui amène ‘Night Time Sorrow’ et notre second chanteur Colin Mold. Un nouveau titre relativement plaisant mais qui pêche par des choix de claviers discutables comme pour ‘Stay With Me’. ‘To Tame a Star’ est le plus réussi des trois, malgré une fois encore des nappes de claviers lassantes. Les guitares de Mathieu et le violon de Eric Boulette apportent le petit plus sur un morceau qui prend enfin son temps.
Que dire de ‘I Will Be King’, le second et dernier instrumental qui amène le troisième chanteur ? Il souffre une nouvelle fois de claviers qui me hérissent et d’un rythme reggae que l’on croirait sorti d’un séquenceur. Des sonorités venues des eighties avec en bonus le solo de saxophone final pour en rajouter une couche.
Par chance, je suis nettement plus enthousiaste pour les trois dernières pièces chantées par Joshua Corum (Head with Wings). Tout d’abord la musique se fait plus épurée (‘Born of a Dream’) et la guitare de Mathieu livre de beaux soli sur ‘Diogenes’ et ‘Everlasting Creed’. Ce dernier titre, qui dépasse les dix minutes, est assurément mon préféré avec ses passages au piano, la clarinette (Conrad Cheng), la guitare et une belle durée pour ne rien gâcher.
Planet Junkie se révèle décousu de par la succession de chanteurs, son écriture qui passe du coq à l’âne et des synthés qui me hérissent à l’heure du grand retour aux instruments analogiques.