Titres
Formation en 1996
Peter Falconer [chanteur], Dan Storey [guitariste] jusque 2016, Pat Sanders [clavier], Will Jones [batteur], Mathieu Spaeter [guitariste] depuis 2016, Manu Michael [bassiste]
Drifting Sun nous vient d’Angleterre, un groupe studio de rock progressif fondé par Pat Sanders, compositeur et claviériste. Ils ont sorti à ce jour trois albums. Nous allons nous intéresser aujourd’hui au dernier né du quintette, Trip the Life Fantastic, sorti au début de l’année 2015. Avant celui-ci, il y avait eu On The Rebound en 1999 et Drifting Sun en 1997. Autant dire que le groupe s’est accordé une longue pause avant de retourner composer leur dernier album.
Les guitares de Dan, les claviers de Pat et la voix haut perchée de Peter forment la signature sonore du groupe. Un air de Keane, Galahad, Marillion, voire même de Satellite, ils maintiennent un son clair et aéré tout au long de l’album. Le piano revient régulièrement dans les compositions ainsi qu’une guitare électro acoustique sous-tendue par des claviers. Leur musique flirte avec le rock et la pop mais reste bien ancrée au néo-progressif. Les dix titres durent de deux minutes sur l’instrumental ‘Peach Blossons’ à neuf minutes avec ‘Last Supper’, la pièce majeure du disque.
Il ne s’agit pas d’un prog sophistiqué, les mélodies priment sur des constructions à tiroir. Intro, couplets, refrain, break, petit solo qui va bien et final, leur musique est accessible sans pour autant sombrer dans la facilité. Quatre brefs instrumentaux encadrent les pièces plus longues, sorte de crème fouettée entre des parts de gâteau. L’écoute de l’album s’en trouve allégée de belle manière.
Le premier morceau ‘Trip the Life Fantastic’ est dans la veine de Galahad, piano et chant avec en second plan guitare et claviers. Il se boit comme du petit lait, on ne pouvait rêver plus sympathique pour commercer l’album. ‘Lady Night’ fait une belle place à la guitare de Dan. Un peu hispanisant, un peu Chris de Burgh, le titre semble venu d’une époque révolue avec ses claviers et son atmosphère. Après un début entre The Enid et Keane, chant très haut et piano, basse, batterie, guitare et claviers transforment ‘Five Ever’ jusqu’alors presque religieux en néo-prog rythmé qui revient dans la dernière minute à l’écriture du début. ‘The Wizard’ et sa rythmique très particulière s’offre un beau solo de guitare. Presque heavy avec son intro à la guitare, ‘Tormented’ s’assagit rapidement pour virer au néo-prog où claviers et guitares font le gros du travail. ‘Last Supper’ qui clos l’album, est la pièce la plus progressive, enchaînant les soli de claviers et de guitare sans pour autant vous écraser avec. La basse, jouée également par Dan, se fait entendre un peu plus et la batterie s’émancipe. Il s’agit de mon titre préféré. Restent les instrumentaux, des pièces mélodiques et sans être complexes, qui alternent avec des morceaux plus ambitieux, permettant de se poser quelques instants avant de repartir.
Un album néo-progressif, pas novateur, certes, mais qui se laisse écouter agréablement. Un groupe à découvrir.
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