Titres
Jamie van Dyck [], Franck Sacramone [clavier], Ben Shanbrom [batteur], Ryan Griffin []
Invités :
Lajon Witherspoon, Daniel Tompkins, Bjorn Strid, Eric Zirlinger : chant
The Moscow Studio Symphony Orchestra (MSSO)
Max ZT : hammered dulcimer (cymbalum)
Henrik Gennert : guitare solo
JP Asplund : percussions.
‘Mob Mentality’, le second morceau de A Dream in Static du groupe Earthside aura été le point de départ de cette chronique. Il y a peu, je ne connaissais rien de ce groupe et puis, un peu par hasard, je suis tombé sur ce morceau joué avec l’orchestre symphonique studio de Moscou, et j’ai fondu. Earthside vient du Connecticut, plus précisément de New Heaven. Ce quatuor est annoncé comme du rock cinématique, mais je le classerais dans le métal progressif touche à tout.
Le groupe signe ici son premier album, huit morceaux mélangeant avec aisance de nombreux styles du rock progressif : post rock, djent, symphonique, le tout assemblé intelligemment et joué avec une belle technicité. Earthside réconcilie les genres. Certains diront qu’il s’agit là de petits jeunes qui cherchent leur style et qui puisent un peu partout pour nourrir leur inspiration, j’aurais tendance à penser qu’au contraire, ils savent exactement dans quelle direction ils avancent, et que leur musique est mûrement réfléchie.
Leur album alterne instrumentaux et chant avec quelques invités comme la voix de Tesseract Daniel Tompkins, mais également Lajon Witherspoon, Bjorn Strid et Eric Zirlinger. Ajoutez à cela The Moscow Studio Symphony Orchestra, Max ZT au hammered dulcimer, Henrik Gennert à la guitare solo sur ‘Undergrounding’, et Asplund aux percussions, et vous aurez une petite idée de la richesse de A Dream in Static.
Le groupe combine savamment les styles : post rock et djent, métal progressif et classique, cinématique instrumentale et symphonique, métal et post rock ou métal progressif pur et dur. Dans les grand moments nous trouvons ‘Contemplation of The Beautiful’, une pièce magistrale de douze minutes où Eric Zirlinger donne beaucoup de relief au chant. Le titre est tendu et la voix déchirante. Un break vous laisse souffler quelques secondes puis le son revient telle une vague qui vous submerge.
Impossible de passer à côté de ‘Mob Mentality’ où le métal progressif joue avec un orchestre symphonique. Peu de groupes réussissent cette parfaite synergie entre électrique et orchestral. La voix de Lajon colle à la perfection à cette musique, un texte qui clame la liberté de pensée.
Associer cinématique et orchestral, tel est le défi de ‘Entering The Light’, un instrumental bien équilibré, aérien où Max joue du hammered dulcimer qui rythme les claviers et l’orchestre. Le résultat force le respect.
‘Undergrounding’ joue du métal à gros bras plein de finesses, à tel point que le morceau déstabilise la première fois. Les claviers se glissent dans les interstices laissés par une basse et une guitare éblouissante que l’on doit à Henrik Gennert. Un excellent instrumental djent post rock progressif et tout ce que vous voulez.
Bien entendu l’arrivée de Daniel sur ‘A Dream in Static’ ne saurait déplaire aux amateurs de Tesseract, d’autant que la musique, qui hésite entre métal et cinématique, ne gâche rien au plaisir.
Quand un premier album atteint un tel niveau, soit il sera unique et légendaire, soit le groupe deviendra une étoile au firmament du métal progressif. Nous allons donc suivre de près Earthside maintenant que nous les avons écouté sur A Dream in Static et attendre de pied ferme leurs prochaines compositions.
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