Titres
Formation en 2004
Sacha Dunable [], Joe Lester [], Dave Timnick [percussions], Danny Walker [batteur]
Du métal progressif testostéroné de Los Angeles s’invite dans nos colonnes aujourd’hui. Intronaut, un quatuor né en 2004, vient de sortir son cinquième album studio. Un ‘délicat’ équilibre entre du Devin Townsend et des motifs de jazz. Poutrage à tous les étages où construction subtiles ? Growl et chant plus léger (Sacha et Dave) se partagent de manière assez peu équitable le micro, la grosse voix écrasant leur dernier album The Direction Of Last Things. Pour Neoprog, il s’agit de la toute première fois avec ces californiens. Découverte oblige, nous n’aurons aucun recul sur leurs précédents albums.
La première impression, quand j’écoute The Direction Of Last Things, est que cela tabasse sévère pendant les première minutes. Du gros métal qui tache avec growl mais qui laisse percevoir une écriture pas si bourrine que cela (les petits coquins...). Il faut atteindre le quatrième morceaux, ‘The Unlikely Event Of A Water Landing’, pour se rendre compte que le groupe possède plus d’une corde à sa basse. ‘Sul Ponticello’, qui vient juste après, sort du lot également, entre métal et post rock, le titre s’offre un final avec l’appel d’un muezzin et une voix off qui résonne.
L’écriture de nos ricains est complexe et pesante à la fois, avec souvent une démesure propre à Devin Townsend, un peu ‘too much’. Force est de constater que tout est bien foutu, que basse, batterie et guitares mettent en place des constructions sophistiquées, n’empêche ça gueule beaucoup. Il n’y a guère de place pour la demi-mesure dans leur musique. Vous trouverez bien, comme sur ‘The Direction Of The Last Things’ une petite section apaisée tenue en étau entre deux énormes poutrages, mais cela reste trop rare. Après s’être égosillé au début de ‘Fast Worms’, le côté jazzy intrumental prend le dessus, un grand écart improbable (mais quelle souplesse !), une basse géniale, une jolie guitare et la batterie du même tonneau. Et puis il y a ‘The Pleasant Surprise’, qui est tout sauf ça justement, juste un mur de bruit.
Malgré la technique évidente de Intronaut, je n’accroche pas. Le côté métal ne m’a jamais fait peur, mais la surenchère nuit beaucoup à une éventuelle émotion que pourrait véhiculer leur musique. Bref ce n’est pas ma came.
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