Titres
Pete Trewavas [bassiste], Eric Blackwood []
Edison’s Children c’est la rencontre de Eric Blackwood et Peter Trewavas en 2006, lors de la tournée Los Trios Marillios.
Cette rencontre se concrétise enfin par un album en 2011, in the last waking moments... où les deux musiciens alternent les rôles, chant, claviers, guitares, programmation, pour composer à deux l’album. Steve Hogarth, Steve Rothery et Ian Mosley (Marillion) apparaissent sur quelques titres, respectivement au chant, à la guitare et à la batterie. Robin Boult passe par là aussi à la guitare.
Quatorze titres de durée variable, de 44 secondes pour le délicieux In The First Waking Moments à plus de quinze minutes pour The Awakening.
L’album est dans l’ensemble relativement intimiste exception faite du totalement déjanté Outerspaced. Certaines atmosphères ne seront pas sans rappeler le groupe Satellite sur Evening Games comme sur Fracture ou encore Fallout, les second et cinquième morceaux.
Ne vous attendez pas à du déchaînement instrumental, de la virtuosité, les mélodies sont simples, assez épurées, souvent duo rythmique et électrique tout bête comme avec A Million Miles Away. Par contre les deux musiciens nous plongent dans des atmosphères assez envoûtantes.
Au beau milieu de cette apparente mélancolie, un ovni explose dans le ciel, Outerspaced. Si vous aviez le mauvais goût de vous être assoupis, voila qui devrait vous secouer un tantinet. Totalement déjanté, percussions excessives, chant déchirant, tout part en vrille, un peu un Most Toys de Marillion épicé avec du Wedding Nails de Porcupine Tree. On peu détester, moi j’adore ce genre de cassure dans un album.
Les claviers sont souvent là sous forme de nappes pour remplir l’espace entre les notes de guitare. Ne vous attendez pas à du Gaving Harrison aux percussions, la plupart du temps il s’agit de programmation, par contre délectez-vous des riffs de Eric. Ecoutez la basse de Peter sur The “Other” Other Dimension. Même si le titre est moins barré que Outerspaced, il contient une jolie touche de folie avec en écho quelques références à de précédents titres.
Peter est le plus souvent en accompagnement au chant, le bonhomme ne changera pas, toujours en retrait mais il nous offre quand même quelques belles occasions de l’entendre.
Beaucoup d'écho musical et dans les textes avec les Fallout qui se déclinent quatre fois, cet effet de répétition crée rapidement une grande familiarité avec l'album et en même temps un effet de surprise, du moins lors des premières écoutes.
Attardons nous un peu sur The Awakening qui avec ses quinze minutes nous promet beaucoup.
Il suit le troisième Fallout comme un frère jumeau et prend le temps de se mettre en place avec ses extraits de voix off à la radio. Toujours ces claviers en notes cristallines à la manière de Satellite, un rythme lent, quelques progressions très douces et puis après 4 bonnes minutes, quelque chose se passe, la musique, le chant se font silencieux. Quand Éric revient au chant, c'est presque mystique, digne d'un vieil album des Floyds. Et on repart, un peu plus fort, mais tout juste, les deux compères prennent le temps de prendre le temps. Du Space Rock au 21 ieme sciecle !
Les 4 dernières minutes décollent à peine plus, final sur un refrain en boucle.
Ce n’est pas le chef d’oeuvre du siècle, ni une merveille d’inventivité, ni même une performance musicale hors norme. L’album nous offre juste des atmosphères intéressantes, on aime ou on aime pas, les avis restent très partagés sur cet album. Pour ma part, j’aime bien.
Un gros moins cependant, ce n’est pas souvent que je parle du livret, mais celui-ci n’est vraiment pas beau.