Titres
Pete Trewavas [bassiste], Eric Blackwood []
Edison’s Children, le projet d’Eric et Pete arrive en 2014 avec un second album, the final breath before november. Cette fois, les deux compères s’offrent les services d’un batteur sur plusieurs titres en la personne de Henry Rogers pour enrichir leurs compositions. Encore une fois Eric et Pete se partagent tour à tour le chant et les instruments sur les trois morceaux. Trois morceaux ? C’est un EP ? Que nenni. Il y a Final Breath, Light Years et Silhouette, le titre fleuve qui se compose de pas moins de treize parties. Vous voila rassuré ?
Pour être honnête, j’ai eu quelques inquiétudes au commencement de the final breath before november. Les deux premier titres revenant beaucoup trop sur l’univers musical du premier album du duo. Le charme d’Edison’s Children, tient en partie du moins, à cette originalité qui transparaissait sur in the last waking moments… alors si leur second album avait été semblable au premier, la déception aurait été de taille.
Par chance, le titre concept, Silhouette, explore d’autres atmosphères. La musique se fait moins expérimentale, plus progressive quoiqu’en pense Eric, écoutez donc la douzième partie pour vous en convaincre. The final breath before november intègre une batterie et beaucoup d’instruments programmés, orchestre, violon, violoncelle en plus des guitares et basses, des sons qui viennent enrichir les couleurs de leur musique.
Light Years, avec son petit thème à la guitare et sa batterie électronique minimaliste revient sur les errances du premier album avec quelques petites variations. C’est un peu regrettable. Mais The fading qui est en quelque sorte le début de Silhouette, nous offre un tout nouveau registre.
Silhouette, le mini concept, décliné en treize parties, dure plus de soixante minutes, autant dire que l’album est ici. Treize titres assez lents, atmosphériques, mélancoliques où les claviers posent de longs accords. Le chant de Pete Trewavas ou celui d’Eric Blackwood prennent beaucoup de place dans les compositions, la batterie quasi absente jusqu’à cet album enrichit beaucoup les morceaux et donne une dynamique qui manquait auparavant.
Where Were You ?, la troisième partie de Silhouette, avec son refrain (Where here You), ses touches de guitares et nappes de claviers, est un titre bien ficelé, floydien sans être trop planant, avec un joli travail vocal, le chant de Pete monte haut et la guitare lâche un très joli solo. Comme par hasard, il s’agit du morceau le plus long avec plus de douze minutes. Son écriture n’est pas d’une grande complexité mais fonctionne merveilleusement bien.
the Morphlux est un titre qui développe un thème à la guitare que l’on retrouvera encore souvent dans Silhouette. Une sorte de rythmique folk médiévale obsédante qui revient à la fin du concept. Le titre exploite bien le thème, à la manière de Mike Oldfield qui enrichit l’écriture progressivement, le folk se dissout lentement dans un rock progressif.
What Did You Want apporte enfin de l’énergie à l’album, la batterie s’éveille, les guitares grincent nettement plus, deux minutent nerveuses qui font du bien.
Music for the End Credits of an Existance est l’instrumental de l’album. Un titre très progressif, guitares rythmiques et lead, construisant de très belles choses pendant plus de neuf minutes, une bonne idée. Henry Rogers s’éclate sur ses fûts.
J’ai parlé de quelques titres que l’on pourrait qualifier de temps forts pour cet album. Le problème en effet, c’est que the final breath before november manque de dynamique, et que même concentré sur l’album, le décrochage menace souvent. Alors ce n’est pas le coup de cœur, soyons honnête, je lui préfère in the last waking moments… qui avait le charme de la nouveauté. Les paroles sont belles, je vous invite à plonger dans le livret.