Titres
Formation en 2013
Julien Sournac [chanteur,guitariste], David Dutoit [bassiste] depuis 2013 jusque 2015, Simon Lemonnier [batteur,percussions] depuis 2014, Sacha Lounis [batteur] depuis 2013 jusque 2014, Alexandre Aguilera [bassiste,clavier], Hugues Lemaire [bassiste] depuis 2015 jusque 2015
Sleepwalker est un concept album du jeune groupe français Wolve. Cinq années de travail quasi en solitaire pour accoucher de ce premier album et trouver des musiciens pour former Wolve. J’ai eu la chance d’écouter en avant première le master de l’album et discuter avec le membre fondateur, guitariste et chanteur Julien Sournac.
Le groupe prépare sa promo pour une sortie prévue fin janvier en numérique, un CD puis un vinyle. Le groupe va monter sur scène, tout d’abord à Paris puis en province, ils ne leur reste plus qu’à convaincre et à trouver un label.
Wolve ce sont Julien Sournac guitare au chant, David Dutoit à la basse, Sacha Lounis à la Batterie, percussions et chœurs et Alexandre Aguilera à la guitare acoustique. Ils viennent de Paris et débute leur aventure musicale avec un bien bel album.
Six titres dont deux grandes plages, un album assez court, mais un concentré de plaisir. Une quête spirituelle sur ce qui se passe après la mort, des textes très personnels de Julien avec plusieurs niveaux de lecture.
The Tall Trees est une petite pièce d’introduction, “je vais vous raconter une histoire”, à la guitare acoustique et chant, au son presque live qui donne une teinte très particulière à ces premières secondes de musique.
Le morceau qui suit immédiatement est le plus long de l’album, c’est également avec lui que j’ai découvert Wolve, à l’époque où ils travaillaient encore sur l’enregistrement. Un titre avec l’émotion à fleur de peau, une construction entre post rock et progressif, complexe, moderne et originale à la fois. Vous trouverez bien quelques références à Porcupine Tree sans doute, mais sincèrement, l’écriture de Wolve est novatrice et riche. Douceur, violence, gros son, break, tout y passe ou presque, voix off (le rapport d’un officier de police), blues, rock, prog, ce titre est une bombe ! Le personnage s’éveille dans la forêt Cassiah, désorienté, il vient de mourir.
Encore sous le choc, on attaque la seconde grande pièce, Ocean. Celle-ci est plus cérébrale, plus froide également. Il vous faudra revenir dessus plusieurs fois pour l’apprivoiser, mais le jeu en vaut la chandelle. Il y a un air de Sound of Contact sur la guitare rythmique, des effets SF sur le chant alors qu’une guitare pose des notes glissantes par dessus. Le cœur du titre est un instrumental où la basse et guitare dominent avec une batterie superbe. Encore une fois une construction intelligente où le chant est en retrait sauf sur le dernier couplet. Cela donne à l’auditeur une sensation de détachement qui colle bien au texte mais qui rend son accès un peu plus difficile. Le personnage se retrouve dans un nouvel élément, l’eau, il accepte sa mort et découvre ce qui suit.
Countdown est un court compte à rebours assez étrange agrémenté d’un message d’avertissement dans plusieurs langues qui lance Colors Collapse, le troisième titre en durée du concept. Percussions et basse, chant voilé et guitare timide qui s’affirment peu à peu. En un peu plus de sept minutes Colors Colapse explore de nombreuses teintes délicates ou plus flashies, les enchaînements sont bien amenés et la musique dérape fabuleusement dans les dernières secondes, à la manière de King Crimson, quel pied ! Lancé dans l’espace après la forêt puis l’océan, le personnage voyage.
La surprise vient du dernier titre, Sleepwalker. On ne s’attend pas du tout à ce chant et cette musique rétro. Guitare et chant referment magnifiquement cette histoire assez brève en fin de compte, comment ça, c’est déjà fini ? C’est le titre le plus personnel de l’album, le conteur qui apparaît dans plusieurs titre se raconte.
Le son du master serait perfectible, sur Cassiah et Ocean particulièrement où les basses tendent à étouffer les médiums. Un choix fait entre deux masters, un peu flatteur pour le chant mais plus brillant, l’autre plus dans les graves. A part ce petit bémol qui se corrige bien en écoutant le concept au casque (un bon casque), ce premier album de Wolve est un énorme coup de cœur, je vous le recommande vivement dès qu’il sera disponible (je vous préviendrai). Le groupe mérite d’être découvert, distribué et assurément écouté en live.
J'aime leur musique ! Dommage qu'il n'y ait pas plus de titres en effet !
Le 19/02/2014 par esio