Titres
Formation en 2016
La belle ville de Montpellier donne régulièrement naissance à de talentueux projets dans la mouvance progressive comme Uneven Structure, Salomé ou encore Keor. Cette fois, le groupe qui nous intéresse se nomme Equals Infinity, un quatuor djent dans la lignée de Tesseract et Plini. Growl agressif, chant clair, djent, metal oriental, math rock et metal progressif technique constituent les ingrédients de leur premier album Living Gods qui fait suite à un EP sorti en 2016.
“Deux choses sont infinies : l’univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l’univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue”. Albert Einstein.
Telles les trois grâces, trois hommes, bras écartés, paumes tournées vers les cieux, lévitent au-dessus de notre monde. Voici les dieux vivants qui dirigent notre planète et régissent nos vies, dévoilées en cinquante-huit minutes passées en compagnie de Equals Infinity.
“We were renamed the pures by the gods
The crowd, ignorant, can’t reach what we’ve made
We write the code, and no one can trigger our fall.”
Le growl très énervé de Livings Gods constitue une des forces de cet album, apportant un contraste saisissant avec le chant clair et renforçant les moments de tension générés par le djent. Des citations, celle de l’Abbé Pierre dans ‘Ricin’ et le Prologue to Hbd-al-hazard (Necronomicon) dans ‘Omeyyades’ donnent encore plus de consistance au propos de l’album.
Hormis ‘Imperium’ growl et symphonique sur fond d’orage, ‘Jr’ aux guitares électro acoustiques et ‘Omeyyades’ metal oriental, Equals Infinity propose des morceaux à la rythmique djent sur des envolées lyriques de guitares à la Plini où growl et chant clair se partagent équitablement le temps de parole. De l’alternatif (‘The Life I Always Pictured’), du cinématique (‘Eden Lake’), du jazzy (‘The Sea’), de l’électro (‘Ricin’) se combinent au metal pour briser la routine.
Mais malgré un évident travail de composition pour varier les genres, au fil des écoutes une certaine monotonie growl/djent s’installe, effaçant les quelques particularités des morceaux, et le chant clair, toujours sur le fil, souffre parfois de justesse. Deux petits “défauts” qui contribuent à rendre Living Gods un peu longuet à force de passages sur la platine. Il manque peut-être un autre instrumental à mi-parcours pour aérer l’album déjà long. Néanmoins, Living Gods mérite amplement la découverte et il faudra suivre ce groupe de près dans les années qui viennent.