Titres
Formation en 2016
Ed [chanteur,guitariste], Max [guitariste], Ste [batteur], Ale [bassiste]
Un chant écorché vif sur du math métal progressif, nous vous présentons Eremo, quatre italiens qui, au royaume du rock progressif, ont choisi un chemin des plus difficile. Leur premier album, sorti en fin d’année, joue du post rock comme du math métal sur six titres assez brefs.
Le gamin perché dans sa cabane, au sommet d’un arbre, soutient un siège de pierres et de pommes de pins contre cinq garnements et leur chien. La bataille semble perdue d’avance, mais notre pirate au sabre de polypropylène tient bon dans sa vigie.
Des textes en italien crient sur la vie qui passe, la famille, l’amour et la solitude. La musique ressemble au soufflet d’un accordéon qui se distend sur du post rock et se compresse en math métal énervé sur une batterie claire et sèche qui entraîne dans son sillage des guitares nerveuses. Le chant en déstabilisera plus d’un tant il se rapproche d’un hurlement de terreur permanente. La voix se pose parfois pour mieux revenir comme une fourchette crissant dans une assiette. Paradoxalement ce sont ces cris angoissants qui m’ont tout d’abord séduit chez Eremo même si j’ai toujours eu un faible pour le math métal.
Des textes qui parlent de la relation père fils parfois conflictuelle (‘Un truco’), une chanson d’amour écrite uniquement avec des mots commençant par la lettre “P” comme “pessimisme” (‘Protrei potrebbe’), une autre sur les regrets d’un vieil homme (‘Aveva ragione’), des textes sombres et torturés à l’image du chant de Ed et de la musique.
Leur EP est sur Bandcamp au prix que vous voudrez. Une tout petite demi-heure de musique qui ne laissera pas indifférent et qui pourrait séduire les amateurs de math métal. A découvrir.
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