Titres
Formation en 1985
Avec Final Conflict, nous replongeons dans cette période musicale dite néo progressive qui fit suite à l’heure de gloire du rock progressif, à savoir les années 70. Le néo prog a redonné, principalement grâce au groupe Marillion, un second souffle à un genre musical qui avait perdu de la vitesse et de l’audience.
Le néo progressif peut sembler un peu désuet de nos jours, il a certes pris quelques rides avec ses sons de claviers et ses percussions, mais le groupe Final Conflict gère cela en douceur et c’est avec un réel plaisir que je découvre leur dernier album.
Return of the Artisan est un album très instrumental qui vous fera penser à beaucoup de groupe, Marillion, ARENA, IQ, Pendragon, Pink Floyd, Satellite et j’en passe. Neuf morceaux dont deux petits instrumentaux, The Calling qui commence l’album et The Spark.
L’intro au chant est grinçante, de quoi faire peur, mais l’instrumental qui suit donne ensuite le ton de l’album, des chœurs aux claviers que Steve Lipiec semble affectionner. C’est une musique où synthétiseurs, piano, samples ont une place prédominante. Les constructions, bien qu’assez riches, se font en douceur, à la manière des Floyds, pas de break trop brutal ou de changement de rythme sauvage. Les mélodies coulent de source, pas un prog technique intellectuel comme peuvent en composer certains groupes. Du coup l’écoute est aisée.
Le chant n’est pas toujours au top, comme sur Hopes And Dreams, un peu voilé, un peu limite, mais tout à fait acceptable. La batterie est assez riche, sans prendre trop de place. Les guitares font de belles percées, sur des sons des années 80, avec quelques soli bien vus mais relativement discrets. Ce sont bien entendu les claviers qui sont assez souvent en avant, oscillant entre du Genesis et du Marillion, parfois assez brillamment. La basse est assez discrète mais elle fait son travail très honnêtement, bref la musique tient parfaitement la route.
J’ai bien aimé Keeper Of Conscience, pourquoi celui là particulièrement ? Pour sa construction, surtout le refrain à deux voix ainsi que pour le côté plus électrique des guitares.
Un petit coup de projecteur sur le type éponyme, Return of the Artisan et ses claviers d’un autre âge, sa batterie presque disco et un style au final très très ARENA première époque (Lion’s Cage). C’est le titre le plus long de l’album, qui se développe sur plus de dix minutes. Un son qui a vingt ou trente ans déjà mais que l’on retrouve avec plaisir.
Avec Return of the Artisan, Final Conflict ne va pas changer la face du monde c’est certain, mais leur musique s’écoute avec plaisir. Tous les titres tiennent parfaitement la route, on est pas loin de penser à The Visitor du groupe ARENA et les écoutant c’est dire. Le problème, si s’en est un, serait que le genre date un peu, qu’il a été visité et revisité avec plus ou moins de bonheur, ici par chance c’est plutôt bon.
Amateurs de néo prog, n’hésitez pas, c’est un bel album. Accros de sensations fortes, réfléchissez avant de vous lancer, on est loin du grand saut à l’élastique quand même.