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Night
Gazpacho - Night
Titre : Night
Groupe : Gazpacho
Sortie : 2012
Label : Kscope
Format : CD
Genre : Progressif

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Titres

    Formation en 1996

    Jan-Henrik Ohme [chanteur], Thomas Alexander Andersen [clavier], Jone-Arne Vibbo [guitariste], Mikael Kramer [guitariste,violon], Kristian Torp [bassiste], Robert Risberget Johansen [batteur,percussions]

    La sortie de la nouvelle édition de Night de Gazpacho en version deux CD est l’occasion de redécouvrir la musique de ce groupe prog atmosphérique norvégien.

    Night est un concept écrit entre 2006 et 2007 et qui a l’époque a été très bien reçu par le public. Le groupe soutenu par Marillion entre 2004 et 2006 se forge avec cet album une identité plus forte et obtient enfin la reconnaissance des amateurs de prog.

    Gazpacho, c’est une musique progressive, éthérée, parfois planante auquel s’ajoute des sonorités plus classiques ou orientales comme le violon et un chant souvent lancinant. Les mélodies tissent une atmosphère tout de suite identifiable, des constructions fragiles qui vous demanderont un tant soit peu d’attention et de calme pour les apprécier.

    La style musical du groupe n’est pas facile à définir. Les percussions possèdent peu de variation le long d’un titre. Elles sont pourtant assez présentes. Les guitares jouent souvent des notes longues, ou des accords simples, pas vraiment de riffs endiablés a attendre. Une mandoline et un bandjo pointent également leur nez de temps en temps.
    Le violon fait souvent office de clavier, jouant des mélodies tintées d’airs folkloriques mais également des ambiances des Mille et une Nuits.
    Les claviers eux sont assez discrets mais également atypiques puisque qu’un accordéon s’invite dans l’album. Enfin le chant possède une signature très particulière à laquelle il faudra s’habituer si on est pas séduit dès la première seconde. Une étrange alchimie qui a mis beaucoup de temps à prendre chez moi et qui est devenue évidente sur leur album March Of Ghosts.

    Night est concept sur la frontière entre le rêve et la réalité. Cinquante minutes et cinq titres, un magnifique artwork et des textes poétiques, voila comment je pourrais résumer de façon très réductrice cet album étonnant.

    Cette édition, outre un magnifique design comprend également un CD live avec trois titres du concept, Dream of Stone, Chequered Light Buildings et Upside Down ainsi que des photos et commentaires du groupe.

    Pour écouter Night, installez vous confortablement, assurez vous d’avoir le temps à lui consacrer et une certaine disposition d’esprit, sinon, vous passerez à côté de sa magie, comme c’est bien souvent le cas avec les concepts albums intimistes. Fermez les yeux et laissez vous emporter.

    Dream of Stone commence sur des motifs envoûtants, répétés à l’infini et se construit peu à peu, ne soyez pas pressé, vous en avez quand même pour plus de dix sept minutes. Le chant de Jan Henry, assexué, lancinant, débute le conte. Les percussions ne bougent presque pas, des effets sonores tissent une musique étrange et fascinante. Il faudra des minutes avant une timide monté en puissance, petite et brève accélération de basse et de la batterie. Le passage violon piano vers la fin du titre est sublime et laisse place à l’instrumental de fin, débridé, enfin à la manière de Gazpacho, mais qui sombre dans la nuit sur les dernières secondes.

    Chequered Light Buildings s’accroche délicatement à sa suite, par quelques notes solitaires de piano. Le titre possède cette fois une construction plus aisée pour le commun des mortels ainsi qu’une durée plus raisonnable, une légère rythmique aux claviers que reprennent les autres instruments avec une jolie monté en puissance, très beaux claviers et tout cela redescend pour laisser la place à Upside Down.

    Ce titre qui démarre à la guitare acoustique et piano semble presque conventionnel. La guitare prend une plus grande importance et les claviers sont assez présents. La fin au violon et orgue est très belle, une ballade irlandaise revisitée.

    Avec Valerie’s Friend on attaque le second titre court de l’album. Mandoline et guitare sur un chant relativement conventionnel, une ballade tranquille qui décolle brutalement sur un refrain puissant, même la batterie s’y met, absolument magique !

    Et on finit sur Massive Illusion, treize minutes pour conclure le concept. Le titre met du temps à devenir vraiment intéressant à mon goût, quand la basse et la guitare se lance dans un bref dialogue surprenant, dérangeant qui laisse enfin place à magnifique passage violon et piano reprenant la fin de Dream of Stone.

    Sans nul doute, cet album est un must have de Gazpacho même si ce n’est pas forcément le plus accessible. Il faut trouver le temps pour le déguster, ce n’est pas toujours simple de dégager cinquante minutes de totale liberté sans l’ombre d’une interruption pour goûter le concept. A réserver donc pour les trop rares moments de calme.


    Rédigé par Jean-Christophe le 05/02/2013
    Commentaires

    Pas mieux. Magnifique album. Le meilleur de Gazpacho à mon sens.
    Le 06/02/2013 par Eveninwind