Titres
Formation en 2002
Patrick Follaco [], Stéphane Chefdeville [], Gérard Garnier [batteur], Stéphane Guenoun [clavier], Jean-Luc Simon []
Gambit est un groupe français qui a une dizaine d’années. Aux claviers Stéphane Guenoun, à la batterie Géral Garnier, guitares Stéphane Chefdeville, chant Patrick Follaco et basse Jean-Luc Simon.
Après un premier album en 2009, Machiavélique, le groupe revient cette année avec Abyssal.
Sur celui-ci on trouve également Pascale Sainte-Rose et Pris. K aux chœurs, Fabienne Guenoun à la clarinette et Eric Malacchina qui a réalisé de très beaux graphismes pour le livret, un peu à la la manière de Bilal.
Il y a du Lazuli et du Ange chez Gambit, un chant assez classique avec de beau textes en français et une musique progressive à souhait, des titres ambitieux, trois d’entre dépassant allègrement les dix minutes.
Sept titres pour ce nouvel album avec un bel équilibre entre musique et chant, un rock progressif truffé de références à leurs aînés mais qui reste très accessible pour un large public. La musique de Gambit est grand public et progressive, deux termes souvent antinomiques et pourtant. Sans être démonstrative, elle possède des constructions assez complexes qui feront plaisir aux progueux. Je retrouve avec Abyssal la magie des tous premiers albums de Ange, qui l’eut cru ? Bien entendu la musique est nettement plus moderne mais l’esprit est là.
Leur musique n’est pas vraiment chargée ni excessivement technique. Chaque instrument trouve bien sa place et possède son nomment de gloire. J’aime beaucoup la batterie qui est variée et bien présente dès Abyssal..., même chose pour la basse qui ne fait pas de la figuration, la guitare qui nous livre de magnifiques riffs et soli et les claviers explorent pas mal de sonorités et font bien plus que accords d’accompagnement (The Froggy Tongue). De quoi n’ai-je pas parlé ? Du chant. Roulement de tambour, suspens, le casse pied de la voix va parler. Et bien j’aime. J’ai souvent du mal avec le prog français, ayant une oreille sans doute trop formatée par la langue anglaise et ses intonations, je l’avoue, mais ici, une fois pris le plis, le timbre de Patrick accroche bien même si de temps en temps tout n’est pas parfaitement en place.
L’album Abyssal nous parle d’écologie, d’argent, de la vie et du temps qui passe avec une belle écriture, des paroles à écouter et à lire. Le livret, très bien réalisé, donne envie de rentrer dedans et de lire les textes de chaque morceau.
C’est sur le clip de Le manège en chantier que j’ai découvert le groupe, un titre très poétique servit par une musique progressive et un clip bien ficelé à découvrir à la fin de la chronique.
J’adore le texte de The Froggy Tongue, une ballade au piano qui parle “d’une brune un peu niaise”, au début j’ai eu un peu peur avant de sourire à la fin des paroles, il fallait que quelqu’un l’écrive celui là. En plus Stéphane nous offre un magnifique solo de guitare final. Du bonheur !
Un seul instrumental, le dernier titre, Abyssal…, enfin un instrumental, il y a quand même une belle voix nous offrant quelques vocalises très lyriques, un final en beauté pour un album à découvrir.