Titres
Formation en 2013
Un peu partout, des musiciens jouent et composent, dans leur studio installé au grenier, dans le garage ou la cuisine. Certains partagent leur musique avec leurs amis, d’autres poussent quelques morceaux sur Soundcloud pour voir, d’autres encore publient leurs titres sur Bandcamp, espérant toucher quelques amateurs et, qui sait, percer un jour.
Mathieu est de ceux-là, un musicien et photographe de Nancy, avec son projet gmö. A son actif Lightmares en 2013, L’odeur de l’herbe coupée en 2014 et Not here, not now, sorti en septembre 2015, l’album qui nous intéresse aujourd’hui. Claviériste, il compose et joue tout seul une musique qui navigue entre post rock cinématique et électronique.
Not here, not now est un album d’un peu plus d’une heure où vous n’entendrez du chant que sur un seul des onze titres qui le constituent. Projet solo instrumental cinématique, la musique n’a pas forcément la complexité que pourrait proposer un groupe au complet. Elle s’écoute paisiblement : une ambiance sonore aux motifs parfois répétitifs et qui, de temps en temps, vous interpelle plus fortement. Jean-Michel Jarre, Mike Oldfield, Vangelis, Steve Rothery, voila grossièrement l’espace sonore de cet album, même si les influences sont nettement plus nombreuses. La musique alterne le plus souvent titres planants aériens avec des morceaux plus construits. Un mélange agréable qui rythme l’écoute.
‘A Time Of Color’, est une bonne entrée en matière dans l’univers de gmö. Des claviers, du piano et des violons tissent des motifs paisibles, déchirés par une guitare plus agressive.
‘Lost My Souls’ débute sur une basse avec des sonorités orientales et des percussions. Le titre se poursuit au son des claviers et de la guitare, flirtant un moment avec le ‘Kendris’ de Rothery, avant de continuer au piano.
Avec ‘Sandbox’ ou ‘Sirens’ nous replongeons dans les expérimentations de Zoolook de Jean-Michel Jarre. Un son très électro qui ne déplairait pas à Stu Nicholson. Moi j’adore.
C’est sur ‘This World Is Mine’ que vous entendrez enfin Mathieu chanter, un titre en forme de ballade au piano, choeurs et violons qui prend un virage très progressif en seconde partie.
J’ai souligné quelques morceaux de Not here, not now qui me séduisent particulièrement. L’album s’écoute agréablement, alternant temps forts et plages plus dédiées à la rêverie. La musique pourrait s’enrichir d’instruments et de musiciens, bien entendu pour lui donner plus de corps, c’est l’éternel problème des projets solo, mais ce n’est pas toujours facile. Je vous invite à découvrir le dernier album de gmö sur Bandcamp, vous passerez un agréable moment en sa compagnie.
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