Titres
Formation en 2012
La brise d’été a égrené les pistils des fleurs dans les prés. Voici l’automne. Les feuilles tombent des arbres, se soulèvent, tourbillonnent, jouant avec le vent. Et bientôt la bise soufflera la neige sur les crêtes blanches, les recouvrant d’un blanc linceul.
Goodbye Kings nous parle du vent dans leur dernier album qui fait suite à Kindship en 2013 et Au Cabaret Vert en 2014. Le groupe milanais de post rock instrumental picore dans un vaste répertoire pour construire sa musique : jazz, sludge ou encore classique. Pendant une heure et quart, Goodbye Kings décrit le vent dans tous ces états, de la tornade à la brise, et cela en huit morceaux.
Soixante-quinze minutes de post rock instrumental restent pour votre serviteur un marathon éprouvant, et si Vento traîne parfois en longueur, il a réussi le tour de force de titiller ma curiosité. Sans doute est-ce dû à la présence du piano de Luca Sguera qui explore jazz, classique, contemporain et cinématique comme dans ‘Fujin vs. Raijin’, le dieu du vent contre le dieu de la foudre. Mais le post rock en studio manque souvent de la dynamique métal qu’il développe sur scène, et quelques morceaux sont comme la dernière pièce ‘Blue mother’, se diluent dans une répétition éreintante.
Le souffle du vent accompagne basse, batterie, guitares piano et synthés sur quelques titres de l’album, comme un rappel du thème central. Une batterie qui, comme le piano, sont les éléments clefs de cet album, surgissant soudain là où on ne les attendait pas forcément, et créant une nouvelle ambiance.
En fond sonore, Vento est un album qui s’écoute avec plaisir, créant une atmosphère singulière et peu perturbante. Hélas, il requiert une écoute attentive si l’on veut profiter pleinement des petites subtilités qui font son intérêt, comme les notes éparses de piano dans ‘Fujin vs. Raijin’, ou le travail des synthés dans ‘The Tri-State Tornado’. Mais rester concentré soixante-quinze minutes sur l’album est au delà de mes forces. Les titres se complaisent dans la répétition et des formats de dix minutes pourraient se résumer en deux fois moins de temps. Je vous l’accorde, il s’agit de la marque de Goodbye Kings, mais pour moi il y a trop de dilution dans leur musique pour que j’accroche vraiment.
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