Titres
Formation en 2008
Knut Erik Grøntvedt [chanteur], Erlend Engebretsen [clavier], Stig Selnes [guitariste], Lasse Lie [bassiste], Audun Engebretsen [batteur]
Trois années après The Ancien Tale, les norvégiens de Fatal Fusion sont de retour avec leur troisième album studio, Total Absence. Leur religion, un rétro progressif qui s’inspire des géants du progressif et du néoprog. Un exercice toujours délicat où les musiciens jouent sur un fil tendu au dessus d’impressionnantes piles de vinyles poussiéreux. Au moindre faux pas, le plagiat ou l’ennui. Outre le risque de chute, qu’en est-il de l'intérêt d’un tel sport ? Les nostalgiques qui pensent que le prog est mort en 1980 se réjouiront d’écouter ces harmonies venues des sixties-seventies, les jeunes mélomanes se demanderont sans doute pourquoi recommencer. Je suis entre ces deux extrêmes et à petite dose, je prends plaisir à me replonger dans cette musique, d’autant que la formation possède le niveau technique et de composition de groupes comme Astra ou The Watch.
Après une ouverture cinématique digne d’un péplum, ‘The Gates of Ishtar’, qui pour le coup fait plus penser au film Stargate qu’à du rétro prog, Total Absence rentre dans le vif du sujet avec six autres morceaux dont deux pièces de plus de dix minutes. Nous plongeons dans la mythologie mésopotamienne avec la divinité de l’amour et de la guerre nommée Ishtar. Les claviers sont au coeur de l’histoire, reléguant souvent basse et batterie au second plan, là où la guitare arrive à s’imposer occasionnellement (‘Astral Flight’, ‘Total Absence’). La voix de Knut Erik n’est pas parfaite, mais son timbre légèrement éraillé donne un charme évident à la musique de Fatal Fusion.
“Reine du ciel, de là où le soleil se lève”, la déesse est astrale et le second instrumental ‘Astral Flight’ ne le démentira pas avec la guitare de Stig qui flotte entre les nuages d’hydrogène d’Erlend. Ishtar est également une déesse faiseuse de rois, comme en témoigne le très orientalisant ‘Shadow of the King’ et le délicieux ‘The Emperors’s Letter’. La musique médiévale flirte avec le rétro prog dans ‘Forgotten One’ alors que sur ‘Endless Ocean Blue’ le space rock de Pink Floyd prend le dessus, ramenant l’histoire dans le monde contemporain. Le clou de l’album se nomme ‘Total Absence’, une pièce de plus d’un quart d’heure aux inspirations très genesisiennes.
Je me suis pris au jeu de Total Absence, me noyant avec plaisir dans ces sons vintages. Les amateurs de rétro prog peuvent se réjouir de ce nouvel album qui se place deux crans au dessus de son prédécesseur.
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