Titres
Formation en 2010
Hans Martin [] jusque 2013, William Regnier [batteur], Sylvain Descoteaux [], Michel Joncas [], Pascal Lapierre [clavier], Michel St-Père [] depuis 2013
Huis est un groupe québécois dans la plus pure tradition du rock néo progressif qui sort Despite Guardian angels, leur tout premier album chez Unicorn.
Huis ce sont Sylvain Descôteaux au chant, Michel St Pierre (Mystery) aux guitares, Pascal Lapierre aux claviers, Michel Joncas à la basse et claviers et William Régnier à la batterie et percussions.
La musique du groupe s’inspire de Pallas, IQ, Marillion, Pendragon, utilisant les bonnes vieilles rythmiques néo progressives dès le premier morceau Beyond the Amstel. Huis n’innove donc pas vraiment. Il s’agit toutefois de leur premier album, et comme bien des groupes, ils devraient s’émanciper peu à peu de leurs influences et trouver leur identité.
Onze morceaux dont trois instrumentaux (Haunted Nights, Oude Kerk I et II) et trois grand formats (Beyond the Amstel, Little Anne, If by morning) constituent Despite Gardien angels, pas de doute c’est du progressif.
Le chant de Sylvain est intéressant, une belle voix dans les graves comme dans les aiguës, un peu à la Paul Wrightson. La guitare de Michel St Pierre nous fait du Rothery, un très bon son, pas de débauche technique mais des soli impeccables. De nombreux titres portent la patte de Michel Joncas, le bassiste du groupe, composition comme paroles. Cela ne lui donne pas cependant la place prédominante dans la formation, la basse et présente, parfois même en avant comme sur Beyond ou Oude Kerk mais ce n’est pas l’instrument central de la formation. Les claviers de Pascal sont très présents, en avant dans les introductions, ils s’effacent ensuite un peu pour revenir dans les parties instrumentales. Des sons qui vont du prog classique avec le Melletron aux timbres néo progressifs un peu trop clinquants. La batterie de William pourrait en faire plus, disons offrir des combos plus variées, oublier un peu les crashs, mais son jeu est agréable et il y a quelques passages comme sur If by morning où il démontre son savoir faire.
Mes morceaux favoris restent ceux qui, étrangement, s’éloignent le plus du modèle néo progressif. The Last Journey par exemple, planant, nettement moins rythmique également, assez linéaire au bout du compte, fait partie de mes favoris. Le chant et la guitare me plaisent tout particulièrement sur ce titre. Little Anne possède un coté floydien très agréable, il s’agit de surcroît du titre le plus long avec neuf minutes trente, mais je lui préfère encore If by morning qui déchire grave avec un passage instrumental fabuleux. Oude Kerk II n’est pas mal non plus, plus riche que le premier avec toujours une basse très présente, mélange de 70’s et 80’s avec une guitare vraiment magnifique. Après un départ un peu bruyant, Salvation nous surprend agréablement avec ce ‘Getting away Idian Summer’ à la Queen. Le titre est réellement l’OVNI de l’album, la belle surprise avec une construction assez audacieuse et réussie, j’adore !
L’album fait l’objet d’une bonne production, d’un mixage équilibré qui laisse la place à tout le monde, il s’écoute agréablement. Cependant, malgré ses références néo progressives, ou peut-être à cause d’elles, ses passages instrumentaux brillants, Despite Gardian angels ne me touche pas vraiment. Il lui manque peut-être la petite étincelle qui fait la différence. Après c’est une question de sensibilité.