Titres
InnerField, ce sont deux grenoblois, Jérôme Rollet aux guitares et claviers et Vincent Lagnier à la basse qui ont sorti fin 2012 leur premier EP instrumental trois titres.
Ils se revendiquent de Buckethead, Dream Theater, Scale the summit, Joe Satriani, Steve Vai, Porcupine Tree, Tool, Pain of Salvation, Pineapple thief, Blackfield et d’autres, mais lorsque vous découvrirez leur EP, vous ne trouverez pas de références trop appuyées aux groupes précités.
Trois titres, pour un total d’un peu plus de douze minutes, c’est un format franchement minimaliste trop vite écouté. Les morceaux vont du rock assez rentre dedans No Gravity à des pièces un peu plus contemplatives. Guitare et basse font merveille, on pense un peu à Iris (Sylvain Gouvernaire) en écoutant les compositions du duo. Évidement là où le bas blesse, ce sont les percussions, demandez à anasazi de vous le prêter Jean pour le prochain enregistrement. J’ai eu cependant infiniment plus de plaisir à découvrir les compositions mélodiques de InnerField que celles, techniques et démonstratives, de Semantic Saturation.
Hello World sonne comme une balade, assez linéaire avec quelques touches plus électriques. No Gravity est nettement plus rock et plus construit également avec des breaks aux claviers. Enfin Slow Burning Fuse démarre comme une pièce contemplative avec ses nappes de claviers et quelques touches de guitare. Ça ne dure pas très longtemps, la machine s’énerve assez vite et les claviers laissent place à du gros son de guitare et basse.
L’instrumental a ses limites comme toujours. Il manque une voix et des textes pour nous faire rêver, mais cet EP est très prometteur, une jolie carte de visite pour recruter un chanteur et un batteur, voire même un clavier et aller plus loin dans cette aventure. Ou sinon, il faudra aller vers des compositions plus alambiquées pour nourrir l’âme des progueux que nous sommes, habitués à des compositions moins directes.