Titres
Formation en 1976
Voici la rencontre réjouissante de Isildurs Bane et de Steve Hogarth. Réjouissante, car Steve trouve ici un nouveau souffle avec le groupe suédois. Laissant les mélodies convenues de Marillion, Hogarth pose sa voix sur une partition riche en rebondissements et instruments. Pas moins de quinze artistes participent à ce Colours Not Found In Nature: les membres d’Isildurs Bane au nombre de neuf, quatre musiciens additionnels, Xerxes Andrén, Liesbeth Lambrecht, Pieter Lenaerts, John Anderberg et deux voix, celle de Steve Hogarth et Anneli Anderson.
Le pachyderme, assis sur l’unique branche d’un arbre, contemple le désert. Des éléphants qui ornent les pages du digipack et du livret, en équilibre sur un fil, volant sur un tapis des mille et une nuits, admirant le paysage ou à la dérive dans une barque sur l’océan.
La musique, riche de cuivres, cordes et percussions, n’a rien de pesante, elle offre une fabuleuse partition à la voix grave et granuleuse de Steve, loin de ses acrobaties marillionesques. En six morceaux et une quarantaine de minutes, Isildurs Bane et monsieur Hogarth nous donnent une leçon de rock progressif analogique, où les instruments acoustiques remplacent, pour une partie au moins, les synthétiseurs.
C’est bien la première fois que je saluerai une collaboration de Hogarth en dehors de Marillion. Steve a pris sa plume pour écrire des textes qui lui ressemblent comme ce ‘The Love And The Afair’, le titre majeur de cet album, fort de dix minutes, riche d’instruments et aux paroles magnifiques. Une fois encore, il vous faudra ouvrir le livret, ne serait-ce que pour sourire à l’ironie mordante de ‘Diamonds And Amnesia’ qui pourrait rappeler des passages de FEAR par les idées, ma pièce favorite de Colours Not Found In Nature.
De musiques élaborées (‘The Love And The Afair’) où bruitages, orchestre et chant se bousculent jusqu'à des pièces épurées, cordes et piano (‘Peripheral Vision’), Isildurs Bane réussit chaque fois à sublimer les paroles et la voix de Steve Hogarth.
Colours Not Found In Nature sonne comme un unplugged de Marillion enrichi d’un orchestre de chambre où Steve chanterait ses poèmes devant un public d’une centaine de personnes. Un album intime par les textes, puissant par la musique et qui mériterait une édition vinyle pour sublimer le son.
Facebook : https://www.facebook.com/ibexpo