Titres
Formation en 2001
Robert Reed [guitariste,clavier], Christina Booth [chanteur], Dan Nelson [bassiste], Chris Fry [guitariste], Jon Griffiths [batteur]
Un morceau de vingt-cinq minutes débutant sur une guitare à la Hackett, voici le nouveau Magenta, We are Legend. Comment résister ? Depuis 2013, le groupe de Christina et Robert semblait en stase, la faute au cancer qui rongeait la chanteuse et à divers projets solo de Robert et Christina (The Light, Sanctuary I et II). La chanteuse est en rémission et Robert fait une pause dans sa période Oldfield pour nous proposer une nouvelle page de l’histoire de Magenta en trois morceaux. Andy Edwards, qui officiait derrière les fûts, a trouvé son remplaçant en la personne de Jon Griffiths (Cream, ZZ Top, Neil Young) et si Robert garde les claviers, il a cédé la basse à Dan Nelson.
We are Legend est un concept album survivaliste dans un monde post apocalyptique. La pochette, signée Björn Goobes, représente trois rescapés dans le lit asséché de la Tamise, non loin de la célèbre centrale de Battersea (Pink Floyd - Animals) à Londres. Un soleil brûlant éclaire la terre aride et la roche nue. Un paysage d’où tout espoir semble avoir déserté. Les paroles, écrites par Steve Reed, racontent la chute d’une civilisation au début de ‘Trojan’, seule partie de son propos que j’ai approximativement compris je pense, ensuite il semble tisser une trame autour des survivants et de l’ambiance de ce monde désolé.
Avec près de cinquante minutes de musique et seulement trois titres, vous pourriez craindre un album prise de tête, bourré de constructions alambiquées, façon Transatlantic. Il n’en est rien. We are Legend joue la carte du easy listening, et la petite heure passe beaucoup trop vite. J’aurais volontiers signé pour trente minutes supplémentaires. La guitare mutante de Chris explore les fabuleux registres de Hackett, Gilmour ou encore Rothery tout en gardant une très forte personnalité. Outre la voix de Christina, la six cordes de Fry constitue un des éléments de poids de cet album. Sous les doigts de Robert, les claviers vont du cinématique à de l’électro en passant par le piano classique. Des claviers présents sans être étouffants, renouant parfois avec le néo-progressif des 80’s tout en ménageant les tympans, du Rob Reed quoi. La basse de Dan sort de l’ombre tout particulièrement dans ‘Legend’, un jeu atypique qui sort de son rôle de simple rythmique, et que l’on aimerait entendre plus souvent. Je suis moins fan du jeu de Jon, et j’aurais bien aimé qu’Andy reste jusqu'à l’enregistrement final, mais bon, on ne peut pas tout avoir.
Ce nouveau Magenta, alliant électro, symphonique et néo-progressif ouvre un nouveau chapitre de l’histoire du groupe. Seul reproche, son côté easy listening qui au fil des écoutes lasse quelque peu. Un album toutefois indispensable si vous appréciez le Christina et Robert.
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