Titres
Robert James Moulding [chanteur,guitariste], David Eaton [clavier], Steven Eaton [batteur], Douglas Skene [guitariste], Dean Bennison [guitariste], Anthony Stewart [bassiste]
Sous le nom du dieu égyptien Anubis se cache en fait un groupe australien formé en 2004 par le duo Robert James Moulding (chant/guitare/basse) et David Eaton (claviers). Ils ont ensuite été rejoints par Steven Eaton (batterie), Douglas Skene (guitares), Dean Bennison (guitares) et plus récemment, en 2014 par Anthony Stewart (basse). Les groupes progressifs venant des antipodes ne sont pas légion. L’Océanie n’est sûrement pas le continent le plus favorable pour ce genre musical et l’éloignement de l’Europe n’aide pas à se faire connaître dans nos contrées. Son existence m’avait d’ailleurs totalement échappé jusque là, bien qu’ils aient réussi à faire une petite tournée européenne en 2015.
Leur premier opus 230503 est sorti en 2009. Depuis, deux autres albums studio et un live ont suivi. Les deux premiers albums étaient basés sur un concept et une histoire. Le troisième proposait, lui, un schéma classique. Pour leur dernier opus, Anubis revient au format concept.
Au début de l’album, nous percevons des bruits de chambre d'hôpital alors qu’une femme s’adresse apparemment à une personne dans le coma. On entend ensuite les médias relayer l’accident arrivé à James Osbourne-Fox, un de leurs grands patrons. Celui-ci est paralysé après une attaque cérébrale et se retrouve donc forcé à penser à la vacuité de sa vie qui n’avait pour but que de gagner de l’argent.
Un thème musical au piano apparaît ensuite. Celui-ci ci reviendra à plusieurs reprises sous diverses variantes au fil de l’album. Les nombreux bruitages et dialogues utilisés au cours des neuf titres qui le composent, l’atmosphère musicale et le thème abordé rappellent indéniablement Pink Floyd et surtout Roger Waters. Enregistrés à l’ancienne, les instruments vintage et acoustiques, mellotron compris, tiennent une belle place.
Ainsi ‘Fool’s gold’ ou ‘These changing season part 2’ avec leurs guitares acoustiques et claviers atmosphériques en sont le parfait exemple. La construction cinématique et un certain symphonisme sont présents tout au long de l’album.
L’approche musicale est parfois plus néo-prog comme sur ‘The making of me’ où les riffs se font plus lourds ou sur l’épique ‘Page of stone’ et ses seize minutes qui se rapprochent parfois de l’univers d’IQ.
Les musiciens assurent en parfaite cohésion, ne tombent jamais dans la démonstration. Le travail sur les harmonies vocales est remarquable tout au long de l’album avec l’aide de plusieurs invités et le chant de Robert James Moulding parfaitement adapté, émotionnel ou agressif lorsque c’est nécessaire.
Ce Second Hand, quatrième opus studio des australiens s’avère être une belle réussite.
Facebook : https://www.facebook.com/anubismusic/
Vidéo :