Titres
Entre musique de Western et rythmique obsédante, ainsi débute Tales and Travels, le premier album solo de Juha Kujanpää, un finlandais, compositeur et musicien qui navigue entre le jazz et le folk nordique. Premier album solo, mais l’artiste a déjà joué avec d’autres formations comme Kirjava lintu, Isis-trio et Karuna. Il n’est pas beaucoup question de rock progressif ici, vous l’aurez bien compris mais plus de musique folk acoustique.
Aux côtés de Juha on trouve également Tommi Asplund, Esko Järvelä et Kukka Lehto aux violons, Timo Kämäräinen à la guitare, Tero Tuovinen à la basse et Jussi Miettola à la batterie.
Le violon et la guitare ont la part belle sur les dix titres qui composent cet album. On pense à Gwendal, Dan ar Braz, Tiryl, un zeste de Jethro Tull sans la flûte peut-être.
Les deux premières pièces, aux noms imprononçables, sont assez belles. La toute première est originale de par sa rythmique obsédante au violon, la seconde par le jeu de guitare.
Hääpolska se situe entre musique baroque et folk, c’est assez agréable à écouter, le violon prend presque toute la place dans ce morceau, il ne manque que la viole de gambe pour compléter le tableau. Agréable mais pas extraordinaire non plus.
Avec le début de Iceland Water on est pas loin d’une musique de film des années 70’s avec Sylvia Kristel, difficile de rester concentré dans ces conditions...
Il y a un brin l’humour dans les compositions de Juha avec par exemple Ode to Every Day, un peu de musique d’ascenseur jazzy également comme sur Suomenmaa, des ritournelles folkloriques qui oscillent entre fanfare, Fest Noz et quatuor à cordes déjanté, assez amusant parfois, pas déplaisant mais est-ce vraiment suffisant ?
L’album s’écoute agréablement mais manque un peu d’ambition et d’envolées comme celle de Far Forest. Les deux premières pièces Tales and Travels et Boulder Dash sont vraiment de bons titres qui exploitent l’originalité musicale de Juha. Par ci par là il y a encore des passages intéressants pour un amateur de rock progressif mais les influences jazzy sont à mon goût trop convenues et même s’il y a quelques clins deuil amusants la musique reste très convenue.