Titres
Formation en 2008
Daniele Giovannoni [bassiste,batteur], Alessandro Cefali [bassiste] jusque 2015, Fabio Tempesta [guitariste] jusque 2015, Alex Massari [guitariste]
J’ai découvert Karmamoi avec leur fort sympathique second album Odd Trip paru en 2013. Il s’agissait de leur premier album en anglais après un premier opus chanté en italien.
Le groupe a été créé en 2008 par le batteur et principal compositeur Daniele Giovannoni et la chanteuse Serena Ciacci. Le groupe sera complété ensuite par le bassiste Allessandro Cefali et les guitaristes Alex Massari et Fabio Tempesta.
La vie d’un groupe progressif de nos jours est souvent loin d’être un long fleuve tranquille, et après la sortie d’Odd trip, Serena Ciacci quitte le navire. Remplacée durant un an par Joline Forshaw, la collaboration n’est pas poursuivie et le groupe se retrouve sans chanteuse attitrée. Deux mois plus tard c’est au tour de Fabio Tempesta de tirer sa révérence. Ils restèrent donc trois comme un célèbre groupe. A peu près à la même période en 2015, Karmamoi lance un financement participatif pour leur troisième album via Pledgemusic. Par curiosité j’étais allé jeter un oeil et j’avais trouvé les offres proposées assez chères. Enfin le groupe a du s’apercevoir que quelque chose clochait puisqu’il a ensuite annulé et remboursé leur première opération. Ils avaient peut être pris modèle sur Marillion qu’ils apprécient beaucoup. Les anglais pré-vendent leur nouvel album sur la même plate-forme, mais ceux-ci ont des fans hardcore et inconditionnels, quoique certains commencent à trouver la pilule un peu grosse. Une nouvelle campagne vient donc d’être lancée à des tarifs et propositions plus raisonnables et attractifs pour la précommande de Silence between sounds dont la sortie est prévue pour fin septembre 2016. A noter que celui-ci est co-produit et mixé par Mark Tucker, connu notamment pour son travail avec Jethro Tull, et que quatre chanteurs différents y officieront.
En attendant, le trio nous offre un avant-goût avec la sortie du single ‘Nashira’ que l’on doit retrouver sur l’album. ‘Nashira’ est le nom d’une étoile, comme trois autres titres de l’opus à venir. C’est la chanteuse Sara Rinaldi qui officie sur ce titre et qui a écrit les textes. Le jour de l’enregistrement, celle-ci était malade, ce qui donne un ton particulier à sa voix. D’autres invités sont présents, comme l’ex-membre Fabio Tempesta à la guitare classique et électrique, Maria Reina Rodriguez au violoncelle, et Emilio Merone au piano.
Nashira dure un peu plus de neuf minutes et est divisée en cinq sections différentes, représentant cinq visions d’êtres humain, et donc sans refrain ni véritable fil conducteur, ce qui donne parfois un coté collage, voire medley.
Sur Nashira on trouve notamment un riff joué à l’unisson par guitares, batterie et basse, des notes délicates jouées au piano et violoncelle, des mélodies menées par la guitare acoustique, du groove, des rythmes chaloupés et des ambiances floydiennes avec solo de guitare. Ce sont le chant et les textes qui donnent une unité à ce titre.
Nashira laisse une impression mitigée. La diversité musicale de Karmamoi, qui est un de leurs attraits, est toujours bien présente, sans doute un peu trop sur un seul titre. Les sections sont courtes et, de ce fait, il est difficile de rentrer complètement dans une mélodie ou atmosphère. Ce titre s’avère donc moins convaincant que certains titres de l’album précédent. De plus, quand une chanteuse quitte un groupe, il est rarement évident de se faire à l’arrivée d’une nouvelle voix quelle que soit sa qualité. La présence des nouveaux instruments est par contre un vrai plus. Au final Nashira reste toutefois largement écoutable. Il reste à voir comment il s’intégrera dans l’ensemble de l’album.
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