Titres
Formation en 2005
John Mitchell [chanteur,guitariste], Chirs Maitland [batteur] jusque 2016, John Beck [clavier] jusque 2016, Pete Trewavas [bassiste], Craig Blundell [batteur] depuis 2017
Musicien invité : John Beck [claviers]
Certainement aiguillonné par sa maison de disque InsideOut, Kino nous revient après un saut « spatio-temporel » de treize ans et la parution de leur premier opus Picture. Et bien, relativité du temps oblige, Radio Voltaire se situe dans la même dimension prog rock mélodique que son prédécesseur.
Le duo John Mitchell - Pete Trewavas, épine dorsale du groupe, nous redessine cet univers musical sans surprises certes, mais gorgé d’atmosphères mélodiques (et mélodieuses) variées, très bien en place, pour notre plus grand plaisir, aidé en cela par un nouveau batteur et la participation, en invité cette fois-ci, de l’excellent John Beck aux claviers.
Tout débute avec le remarquable titre éponyme à tiroirs ‘Radio Voltaire’ qui nous ramène à du Arena apaisé et qui sera la seule incartade en terrain purement progressif ; ‘The Dead Club’ est résolument plus rock, voire rock FM, faisant la part belle aux claviers et synthés aux multiples sonorités ; ‘I Don’t Know Why’ se révèle à la fois pop, rock, bluesy mais manque un peu de relief à mon humble avis.
‘Idlewild’ inaugure une série de compositions plus convenues, certes plaisantes, dont ‘Temple Tudor’, belle balade acoustique, ‘Warmth Of The Sun’ courte pièce émotionnelle superbement interprétée, ‘Keep The Faith’ au refrain entêtant et ‘The Silent Fighter Pilot’; mention spéciale à ce dernier titre, superbement composé, allant crescendo ponctué par un magnifique solo de guitare final tranchant ; c’est tellement bien fichu que j’en viens à regretter une plus grande liberté et implication de cet instrument tout le long de l’album. Enfin, trois titres sont plus d’inspiration néo-progressive, moins lisses avec plus de subtilités dans la composition : ‘Out Of Time’ qui fait la part belle à la partie rythmique et en particulier à la basse de Pete Trewavas qui nous gratifie d’un solo qui manque néanmoins d’un brin de folie, ‘I Won’t Break So Easily Any More’, un de mes titres préférés, nerveux, inventif avec un break en son milieu repris par les claviers et magistralement continué à la guitare, et ‘Grey Shapes On Concrete Fields’ qui lui aussi est pêchu et lorgne plus côté Frost que Kino.
Comme dans le premier album de Kino, certains regretteront l’absence d’originalité, un manque de peps, de mordant parfois et de prise de risque des onze titres qui constituent cet album. Mais réduire Radio Voltaire à ce constat serait injuste tant la qualité des arrangements, des compositions, les atmosphères très bien en place et leurs interprétations talentueuses vous feront passer d’agréables moments et vous mettront du baume au cœur, une des finalités de la musique en somme !
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