Titres
Last flight to Pluto est un nouveau groupe gallois créé par le batteur d'Ezra, Daz Joseph, et la chanteuse Alice Freya. Ces deux-là se partagent la composition et les textes. Les accompagne le jeune et très talentueux guitariste Jack Parry (19 ans), le bassiste Jon Constantine et le jeune chanteur Brett Drews au rôle relativement restreint. Apparaissent aussi sur l'album Andy Edwards pour jouer de la guitare et de l’orgue Hammond, ainsi que le bassiste Lewis Dreft. Le premier nommé a coproduit de fort belle manière l'album avec Daz Joseph. Ce dernier s’est aussi chargé des synthés. La plupart des membres sont issus de tribute bands et avaient envie de donner libre cours à leur imaginaire musical. Last flight to Pluto nous propose donc un premier album, See you at the end, qui se révèle assez enthousiasmant avec une grande diversité musicale. On retrouve d'ailleurs le coté rock énergique d'Ezra.
Ils nous proposent six titres oscillant entre sept et dix minutes pour une durée totale de cinquante quatre minutes.
L’album s’ouvre sur ‘Heavy situation’, qui est sans doute le morceau le plus connoté néo-progressif et le moins convaincant notamment à cause de transitions entre les nombreuses sections instrumentales pas toujours évidentes. Les parties chantées sont plus structurées.
‘House by the lake’ est construit autour d'une mélodie folk et groove au son très seventies alliée à un refrain rock très énergique. La guitare enflamme le tout et un superbe solo nerveux nous est offert sur le final.
La grosse surprise de l’album est l’étonnant et déjanté ‘Red pill’ avec ses rythmes funk et groove, son refrain choral, son passage rap façon Red Hot Chilli Peppers allié à un long sublime solo de guitare à la David Gilmour dans la seconde partie.
‘Lots of swords’ nous fait voyager dans un univers à la Games of Thrones et son univers de trahison sur un rythme pop avec des accents de Police dans sa première partie, avant de prendre des accents plus néo-progressifs avec une superbe guitare. Après cet univers fantasmagorique, ‘Seven mothers’ nous transporte dans un monde plus réaliste et désolant. Cette chanson est une sorte de lettre d'excuses à notre planète, présentée comme une mère, pour tout ce que l'espèce humaine lui a fait subir avec des paroles simples et claires. Après une introduction aux accents trip hop, la mélodie prend des allures folk. La voix d'Alice Freya se fait ici plus touchante et émotionnelle. Deux passages instrumentaux entrecoupés par le refrain nous sont ensuite proposés. Le premier monte lentement en puissance avec de l’orgue Hammond en fond. Le second, plus space rock, est beaucoup plus frénétique et totalement euphorisant avec encore une fois une guitare qui électrise le tout.
Ayant constaté la catastrophe en vue, il est donc temps de prendre un ticket vers un monde meilleur avec ‘Now boarding’ qui, après quelques sonorités électroniques et voix étranges, se lance dans des riffs rock et space rock qui secouent bien, avant de prendre un rythme de croisière enchanteur. Un nouveau superbe solo de guitare bluesy à la Gilmour nous est proposé. Le refrain permet de mettre en valeur toute l’étendue du talent d’Alice Freya.
Certainement perfectible et peut être trop éclectique pour certains, See you at the end dégage pourtant une telle fraîcheur et liberté associées à des musiciens terriblement doués (mention spéciale à Jack Parry) que l'on oublie vite les quelques défauts. Last flight to Pluto est une vraie révélation à découvrir au plus vite.
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Vidéo :
Premier mot qui me vient à l'esprit en écoutant l'album avant d'avoir lu la chronique : fraîcheur.
ça fait du bien !!
Le 09/06/2016 par gmö