Titres
Dans les années quatre-vingt, Jean-Michel Jarre, Vangelis et d’autres compositeurs de musiques électroniques inondaient les ondes de leurs notes de synthétiseurs. C’était l’époque des explorations sonores, de l'avènement des circuits imprimés et de ces sons digitaux qui rencontraient un franc succès auprès d’un large public.
Aujourd’hui ces énormes armoires remplies de cartes et de câbles à la programmation très complexe peuvent tenir dans la boîte d’un orgue Bontempi et la mode des ces musiques s’est quelque peu essoufflée. On voit cependant ressurgir ce que l’on appelle au vingt et unième siècle la synthwave, des héritiers de Tangerine Dream et consorts qui font revivre la musique électronique pour une poignée de nostalgiques.
Lueur Verte appartient à cette école française de la synthwave techno et nous livre Crystalica, un mini album d’une demi-heure et cinq pièces entre beats électros et synthétiseurs à la Jean-Michel Jarre. Derrière le projet, un niçois, Michaël Brun, producteur et artiste qui régulièrement propose des remix où des titres électros sur son Bandcamp.
Crystalica est loin de la richesse d’Oxygène ou du Franz Kafka The Castle. Les pièces se contentent d’étirer un thème sur quelques accords pendant quatre à cinq minutes en martelant le tout pour garder le tempo.
‘Crystalica’, le titre album, du haut de ses neuf minutes et trente-quatre secondes, pouvait tout de même laisser espérer une écriture plus ambitieuse mais il n’en est rien. Enfin si, ce n’est pas tout à fait exact. Le titre se décline en deux parties séparées par de brefs bruitages de pluie. En résumé, nous avons là deux morceaux mis bout à bout pour faire plus long.
Mais pour faire court, Crystalica propose trente et une minutes de fond sonore acceptable si vous supportez les beats électros. Je l’ai écouté en souvenir du vieux temps, et à y bien réfléchir, je me demande si les années quatre-vingt n’étaient pas plutôt l’enfer, du moins pour la musique.