Titres
Paul Evans [chanteur,guitariste], Jay Darlington [clavier], Terence Waldstadt [guitariste], Viv Goodwin-Darke [flute], Wihll Mellorz [bassiste], Connor Spring [batteur], Matt Butlin [batteur] jusque 2015, Benny Brooke [bassiste] jusque 2015
Si vous aimez les Who et les dessins animés, vous êtes priés d’embarquer dans le Bus magique ! Il vous emmènera dans des pays remplis de fleurs, de joie de vivre, de bonne humeur, de merveilles et de conscience révélée…
Ca y est, vous vous dites que ce bon Togo Chubb a mangé des champignons bizarres et bu du thé trop parfumé ! Que nenni, j’ai simplement découvert ce Transmission From Sogmore’s Garden des Britanniques de Magic Bus.
Ces joyeux allumés viennent d’autoproduire leur deuxième album, et cet opus est frais, décalé juste ce qu’il faut, mais rempli de petites délicatesses qui, pour un peu, me redonneraient foi en l’existence et en l’humanité (c’est vous dire) !
On navigue tout au long de cet album entre canterbury et prog-folk sans jamais s’ennuyer, les clins d’œil sont nombreux : prenez un shaker de taille conséquente, mettez-y pêle-mêle des quantités plus ou moins contrôlées de T. Rex, Pink Floyd, Soft Machine, Caravan, Steve Hillage, Neil Young, John Martyn, XTC, Super Furry Animals, Camel, Soft Hearted Scientists, Kinks, Gong, Harmonium, etc. ; agitez bien – mais pas trop fort – et vous obtiendrez un savoureux cocktail idéal pour vos zygomatiques, l’atténuation de vos rides, la cellulite de votre popotin mais, également, sans doute, le regard un peut inquiet de votre compagnon ou de votre compagne sur l’origine de cette substance hallucinogène typically British dont vous vous délectez sans vergogne !
Ah, voilà un album qui vous fait décoller sans que vous vous demandiez si la note d’après est une quinte diminuée (la toux anglaise certainement), si la mesure précédente est en 6/8 ou quel effet est utilisé sur la guitare ou les voix.
Magic Bus nous parlent du monde, de ce qu’il peut avoir de magnifique, du soleil, des fleurs, des parfums délicats de l’existence – pourvu qu’elle soit un tantinet décalée –, et le tout avec un disque bien fichu, bien joué, inventif et rieur. Comme ce n’est pas souvent, c’est largement suffisant pour être noté (et d’ailleurs bien noté) et chroniqué au milieu de tant de disques à la prétention trop sérieuse (bon, il en faut aussi, mais là, un besoin irréfrénable de légèreté printanière)…
De l’orgue, une flûte magnifique, des guitares chatoyantes, un chant et des chœurs aériens, une section rythmique tranquille à souhait forment un ensemble équilibré et chatoyant, coloré, et gouleyant. Bien entendu, une production de meilleure qualité emmènerait le Magic Bus sur la Voie lactée, mais c’est propre, chaque instrument a sa place, l’équilibre est préservé, faisant ressortir ce qui doit l’être, sans effets inutiles…
Mention particulière à ce "Morning Mantra", avec ses "Love, love, love" introductifs qui se doit d’être écouté le matin, comme il se doit, même s’il n’est pas forcément le morceau le plus représentatif de l’album. Je kiffe sur ce morceau et ses paroles affriolantes : "I love my life/I love the big skiy/I love my life/I love the big trees…" C’est le jardin d’Eden en plein bordel postmoderne apocalyptique, un vent de fraîcheur dans un monde musical souvent trop sérieux, de la joie, gratos, pour qui veut bien ouvrir ses oreilles et accepter d’apprécier ce retour en arrière qui va de l’avant sans se poser de questions, sans se prendre au sérieux, sans vouloir vous en mettre plein la vue !
Alors, allez-y, insérez ce Transmission From Sogmore’s Garden dans votre lecteur, mettez des fleurs dans vos cheveux (fallais-tu êt’ niaiseux !), appréciez les rayons cosmiques et admirez les sept merveilles (en fait, il y en a huit sur l’album…). De mon côté, je repars faire un tour en forêt : c’est l’été pour la vie, youpi, youpi, youpi !
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