Titres
Formation en 2012
Neoprog, comme son nom ne l’indique pas forcément, parle de musiques progressives sans frontières. On nous a reproché de présenter du métal, va-t-on nous insulter de chroniquer du blues aujourd’hui ? Car il s’agit bien de blues que propose MaidaVale, blues psychédélique, certes, mais blues tout de même. N’en déplaise à certains, le progressif embrasse de multiples influences, des plus extrêmes aux plus planantes et nous, nous picorons à droite et à gauche, en fonction de nos envies. Voilà pour la mise au point.
MaidaVale, ce sont quatre suédoises qui décidèrent en 2012 de jouer une musique inspirée de la fin des 60’s, berceau du psychédélique et du progressif. Après quelques années de live, elles enregistrent leur premier album studio, The tale of the wicked west, qui sortira le 5 août chez The Sign Records. Ce genre de galette se déguste idéalement en vinyle avec l’ampli à tubes et les craquements qui vont bien, mais pour la chronique ce sera du mp3. Look hippie et pochette psychédélique aux couleurs contrastées, l’album dure trois quarts d’heure avec une pièce finale (‘Heaven and Earth’) dépassant dix minutes.
MaidaVale c’est un peu Purson, basse, batterie, guitare et chant sur neuf morceaux. Une guitare blues psyché technique est le coeur de leur musique. Le chant n’en fait pas des tonnes, convenant bien au style du quatuor. La base rythmique est blues, se déclinant en kaléidoscope psychédélique (‘Hendrix’, ‘The Doors’...) en pleine guerre du Vietnam avec sa jeunesse révoltée. Un album anachronique en 2016 qui renoue avec une période bien révolue de liberté sexuelle, d’abus de champignons et de fleurs dans les cheveux. Le psychédélique de MaidVale et bien loin de celui de Ummagumma de Pink Floyd. Rien de cérébral ni d'hallucinogène dans leur musique. Un peu de répétition, quelques accords et une ligne vocale pas très blues, et si on excepte l’instrumental ‘Heaven and Earth’ ou ‘Find What You Love and let It Kill’, le psyché se cache derrière le blues. Pour le blues, le pur, le dur, ‘Restless Wanderer’ fait figure de modèle même si la batterie se fait un peu libertine.
Quatre suédoises jouant du blues psychédélique, voila qui suffisait à la chronique. The tale of the wicked west renoue avec un son oublié. Il s’écoute avec plaisir. Les plus jeunes y découvriront peut-être l’atmosphère de Woodstock, les anciens un style qui a baigné leurs belles années d’insouciance.
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