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En 2014, le groupe Vola lançait un financement participatif pour enregistrer Inmazes, leur premier album. Il sortait le 2 février 2015 en numérique et en 2016, le quatuor de Copenhague et son rock expérimental signait avec le label Mascot pour une édition CD et le vinyle de Inmazes qui sortiront le 16 septembre prochain.
Nombre d’entre vous connaissent déjà l’album, pas moi, je suis passé à coté en 2015. Je me rattrape cet été avec le CD, ce qui n’est pas mal non plus étant donné mon aversion pour le digital.
Qui est Vola ? Un quatuor basse, batterie, claviers, guitare/chant basé au Danemark, inspiré par la musique des 70’s avec un pied dans le métal progressif, l’autre dans l’électro alternatif. Avant de composer Inmazes, ils avaient écrit un EP quatre titres intitulé Monsters en 2011.
La première chose qui frappe chez eux est l’omniprésence d’introductions djent brutales qui s’estompent la plupart du temps pour laisser la place à une écriture plus mélodique. Autre particularité, le chanteur, Asger Mygind, possède une voix capable en studio de très nombreuses nuances. Pas de titre fleuve sur les dix présents dans l’album, seules trois pièces dépassent six minutes, dont la dernière ‘Inmazes’ qui culmine à à sept minutes trente.
La basse s’impose fréquemment sur Inmazes, parfois comme si elle cherchait à briser la mélodie en place, un jeu très technique, un peu métal extrême qui contraste fortement avec les autres sections. L’oreille ne peut rester au repos, sans cesse sollicitée par ces revirements, comme sur ‘Starburn’, un titre composé de trois thèmes antinomiques qui se répètent plusieurs fois et qui n’offre aucun repère auquel se raccrocher. Vola donne l’impression d’un groupe schizophrénique, des personnalités qui s’affrontent pour faire valoir leur droits musicaux : le djent du bassiste, l’alternatif du chanteur, l’électro du clavier et le métal du batteur. Aucun ne sort vainqueur de ce combat de titans, ce qui donne des pièces improbables comme ‘Your Mind Is Helpless Dreamer’.
Inmazes n’est pas forcément aisé d’écoute avec tous ces contrastes sonores, il mérite d’explorer une nouvelle approche du métal progressif, usant de matériaux connus mais assemblés de manière peu orthodoxe. On adhère ou pas, mais la démarche est originale et parfaitement maîtrisée.
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