Titres
Formation en 2008
James Stewart [batteur], Elliott Fuller [guitariste], Georgia Lewis [clavier] jusque 2015, Daniel Mashal [chanteur,bassiste], Luke Machin [chanteur,guitariste], Marie-Eve De Gaultier [chanteur,clavier,flute] depuis 2015
Rubidium est un album que j’attendais avec impatience. A l’écoute de leur titre de promo, The Fallen en version Edit, je me suis tout de suite dit que ces petits nouveaux avaient quelque chose de différent à apporter au genre. Et je n’ai pas été déçu.
Le groupe c’est Maschine, mené par Luc Maschin chant et guitare, Daniel Mashal basse, Douglas Hamer batterie, Georgia Lewis chant et clavier et enfin Elliot Fuller guitare. Deux guitares, deux voix, pas mal.
En invités Marie-Eve de Gaultier chant et flûte, Andy Tilison, César Zolhof et James Stewart claviers. Du beau monde !
Maschine c’est du métal progressif fortement tinté de rythmiques sud américaines avec un gros son progressif, une basse bien en avant, deux voix qui se complètent, des soli claviers guitares, des titres qui prennent leur temps, bref du bonheur.
Quand une chronique commence comme ça, on sent que ça ne va pas être objectif, ben oui désolé, c’est un coup de cœur. A écouter beaucoup de musique tous les jours dans le même genre musical, on apprécie de temps en temps qu’un groupe se distingue un peu de la masse et emprunte des chemins inexplorés.
Je rapprocherai Maschine de Pain Of Salvation pour son usage de thèmes non rock dans des constructions métal progressives, samba, tango et autres mais également de To-Mera, un peu à cause du chant et de quelques mélodies. Le jeu de guitare s’apparente parfois également à Ingwi Malmsteen en moins démonstratif par moment, mais ce n’est pas toute leur palette car des touches jazzy viennent également se mélanger aux compositions.
Ce qui est fabuleux dans Rubidium, c’est que plus on avance dans l’album, plus on s’éloigne du modèle métal progressif et plus on se rapproche de la musique latino. Croyez moi si vous le voulez, je ne suis pas un fan de musiques latino, mais pas du tout, les trucs dansants caliente collants, ça me gave et pourtant... L’intégration de ces thèmes dansants dans les titres de Rubidium me comble de bonheur, allez comprendre...
L’album commence sur le titre le plus métal progressif et plus de dix minutes, il s’agit de Fallen. A peine avez-vous appuyé sur Play que vous vous en prenez plein la figure, un titre nerveux, complexe, progressif à souhait qui vous scotche. Fabuleux !
Le début de Rubidium fait vraiment penser à Pain Of Salvation (Scarsick), un titre très bien ficelé. Avec ses deux premières pièces vous venez de vous prendre presque vingt minutes de métal progressif brillant, complexe, construit et accrocheur, l’extase quoi et ce n’est que le début de l’album.
Cubixstro affiche plus clairement ses références sud américaines rien qu’en écoutant la ligne de basse. Le titre qui pourrait sembler dansant au premier abord va peu à peu dévoiler sa complexité cachée et livrer quelques soli discrets.
Invicible calme le jeu avec sa guitare acoustique et son chant doucereux. On se retrouve sur une plage brésilienne à siroter paisiblement un cocktail. Oui mais voila, c’est Maschine qui joue et lentement mais sûrement le titre va s’enrichir et dériver vers de la fusion maîtrisée. Le titre s’achève sur une partie instrumentale subtile où chaque instrument trouve sa place, un petit bijou. C’est magnifique.
Avec Venga, Maschine revient à quelque chose d’assez proche de Scarsick encore une fois. Excellent même si le titre est moins original.
L’album continue sur Eyes Pt. 1 et 2. Encore une fois quelques constructions devraient vous faire penser à Pain Of Salvation mais de nouveau se glissent des rythmiques brésiliennes qui vont vous dérouter et j’espère vous séduire. Si ne l’aviez pas encore remarqué arrivé à ce stade de l’album, les musiciens de Maschine sont réellement talentueux, une basse magnifique et bien mise en avant lors du mixage, des guitares vraiment splendides, une batterie très riche, aussi à l’aise sur une samba que sur un déchaînement métal progressif, des claviers qui ne se contentent pas de faire du remplissage et deux voix qui s’accordent à merveille.
Pour les petits veinards, deux titres bonus Chains et Reach Out qui comme les reste des morceaux mélangent les genres avec bonheur.
A la fin, on sature un tout petit peu quand même, il faut dire que l’album dure plus de soixante dix minutes...
Luke Maschin nous offre un très beau son, un enregistrement et mixage de grande qualité.
Un seul reproche sur cet album, les textes du livret sont justifiés de manières épouvantable, ça donne un genre certes, mais c’est franchement pénible à lire, quelle idée !