Titres
Formation en 2005
Mirco Galli [bassiste], Tommaso Lambertucci [clavier], Andrea Lazzaro Ghezzi [batteur], Marco Poloni [guitariste]
Artistes invités sur l’album:
Paolo Scapellato: claviers
Manuele Marani: contrebasse (dans "Chiuso per Gatti")
Pour cette chronique nous mettons le pays de PFM à l'honneur avec Metronhomme, un quatuor originaire d'Italie centrale et qui s'est formé il y a déjà plus de quinze ans. Autant faire simple, nos transalpins ont intitulé leur quatrième album "4". Un album totalement instrumental, en autoproduction, qui curieusement a déjà plus d'un an, car présenté en avant-première en avril 2019. Afin de concocter cet album, les italiens ont mis la pédale douce sur leurs activités scéniques et théâtrales qu'ils affectionnent, ceci afin de favoriser les idées, l'inspiration, la créativité, et se concentrer sur la composition ainsi que les répétitions en studio.
Jusque là, les italiens ont en effet toujours composé des albums proposant une histoire complète, et propice à être jouée et racontée dans un théâtre avec projection vidéo, danseurs et voix narratives, procurant aux spectateurs une expérience unique de spectacle vivant.
L'album commence par le court mais efficace 'I treni di Gabo' et des accords de piano en introduction qui me font penser à Paul McCartney. Un piano qui tient une bonne place dans cet album, et qui se remarque souvent par ses accords plaqués et répétés sans martèlement excessif, que l'on peut entendre à plusieurs reprises comme par exemple dans 'Ortega'. Un piano qui sait aussi être minimaliste, peut aussi répéter à l'envie un tout petit motif ('Rip Bryan diy', 'Uccideresti l'uomo grasso').
D'une manière générale la musique de cet album prend son temps avec peu de notes, et cela fonctionne très bien. Nous avons le reposant et feutré 'Chiuso per gatti', avec contrebasse et sonorités de flûte, et dont le début percussif me fait penser au thème principal du film Rain Man, 'Hapax' avec une petite mélodie toute simple au piano, est tranquille, calme et vous baignera dans une douce ambiance zen. Le petit côté vintage et old school, sonorités de Hammond et de Fender Rhodes rocailleux sont au rendez-vous sur 'Rip Bryan diy', 'Quattro pesci rossi' ou 'Ortega', titre sur lequel la batterie en rythmique un peu plus complexe se met en avant, à l'instar aussi de 'Salt'. 'Salt', un titre sautillant qui voit le soleil s'inviter sur un couple piano-guitare et qui finit sur un clavier légèrement psychédélique.
Il ne reste plus qu'à vous dire que 'Blowup automatic chiodi' et 'Acrobazie' sont les titres les plus 'progressifs' de l'album avec pour le premier petite montée en puissance, arrêt et nouvelle rythmique, petit coup de théâtre, et pour le second guitare qui chuinte et trois articulations alternant petites accélérations et décélérations.
De prime abord la musique de Metronhomme, sur une portée aérée et pas trop noircie par les notes, ne semble pas compliquée. Au fil des écoutes la magie opère et tout cela est très très gouleyant, d'autant plus que le groupe sait varier les plaisirs rythmiques et musicaux. Un album instrumental à réserver pour se détendre, et se préparer une bonne soirée.
A l'heure où ces lignes sont écrites, le quatuor vient déjà de sortir un nouvel album EP Tutto il Tempo del Mondo 1.òikos, Un album composé lors du confinement. Une occasion supplémentaire d'approfondir la musique des talentueux transalpins.