Titres
Formation en 2018
Marc Atkinson [chanteur], Iain Jennings [guitariste], David Clements [bassiste]
Quand Iain Jennings (Mostly Autumn), Marc Atkinson (Riversea) et David Clements (Riversea) annoncèrent la formation d’un nouveau groupe, je fus partagé entre plusieurs sentiments: bien entendu, l’idée d’un nouveau groupe avec Marc sonnait comme une bonne nouvelle, mais d’un autre côté, entre sa carrière solo, Riversea et maintenant Moon Halo, n’allait-il pas se disperser ?
Puis Chroma est arrivé sous le sapin de Noël en même temps que la nouvelle édition de Wasteland et le vinyle de Rise, la compétition allait être rude. Entre les fêtes, les travaux, une interview à terminer, je n’avais pas trouvé le temps d’y consacrer une écoute attentive. Alors un matin, au casque, je me suis plongé dans ce premier album de Moon Halo et ses treize titres composés par Iain et Marc.
Outre le trio, de nombreux artistes se sont joints au projet tout au long des morceaux : Alex Cromarty à la batterie, Martin Ledger et Mikey Gibson aux guitares et aux choeurs Anne-Marie Helder, Janine Atkinson, Tammy Pawson et Olivia Sparnenn-Josh.
Chroma n’est pas à classer dans les disques de rock progressif à proprement parler, mais si vous connaissez le pedigree de Marc, David et Iain, vous comprendrez bien que vous n'échapperez pas à quelques passages plus élaborés que la simple pop/rock FM. Nous retrouvons des atmosphères de Riversea mais également de Mostly Autumn ou des éléments plus carrés comme du Dire Straits et même un peu de heavy rock. Nous retrouvons également les textes de Marc, parlant de problèmes de société, d’amour, de liberté et sa voix inimitable que j’ai découvert il y a neuf ans avec Nine Stones Close.
Parfois dansant, parfois mélancolique (‘The Weil’), parfois très rock (‘Seize The Day’), Chroma est un album déstabilisant, sans grande unité, qui papillonne sans jamais se poser et à qui il manque un fil directeur. La rythmique et les sonorités criardes des années quatre-vingt (‘Don’t Let It End Like This’, ‘The Web’) piquent parfois les oreilles. De nombreux titres semblent être des patchworks de styles musicaux grossièrement cousus bord à bord comme ‘What’s Your Name’ qui d’une guitare americana s’enlise dans du dubstep avant de faire un peu de prog et de finir comme il a commencé.
Chroma est souvent noyé dans les claviers de Jennings, laissant peu d’espace à la pourtant très belle guitare de Ledger qui semble à l’aise dans tous les genres. ‘Chroma’, le seul instrumental, tout aux synthétiseurs joués par Iain, sert d’ouverture à ‘The Weil’, un titre dans l’esprit de Riversea, où la voix de Marc retrouve toute sa beauté comme dans ‘Somebody Save Us’ ou ‘Seventh Heaven’.
Malgré une belle pochette signée Ed Unitsky, un guitariste talentueux et la présence d’un de mes chanteurs préférés, Chroma n’a pas su me séduire hormis quelques morceaux. Mais peut être que comme pour Riversea
Rédigé par Jean-Christophe le 10/02/2020