Titres
Zaher Zorgatti [], Malek Ben Arbia [], Anis Jouini [], Elyes Bouchoucha [clavier], Morgan Berthet [batteur]
Orchestration : Elyes Bouchoucha
Arrangements : Kevin Codfert et Elyes Bouchoucha
Invités :
Elyes Bouchoucha, Kevin Codfert, Perrine Prze Funetes, Audrey Bedos, Aurélien Joucla : choeurs
Kevin Codfert : Piano
Mohamed Gharbi, Bechir Gharbi, Hamza Obba, Riadh Ben Amor : violons
Mohamed Garbi, Hamza Obba: altos
Akram Ben Romdhane : luth
Kputaiba Rahali : nay
Prenez de la musique traditionnelle tunisienne avec force de violons et choeurs, mélangez la à du métal progressif façon Dream Theater et vous obtiendrez l’improbable groupe Myrath. Du métal très symphonique, découvert un peu par hasard et qui pourtant en est à leur quatrième album studio avec Legacy.
Nous plongeons dans les Milles et Une Nuits (version non expurgée). Onze titres de deux à six minutes, aux textes épurés où le propos est porteur d’un message. Il faut dire que dans la Tunisie du 21 ième sciècle, qui a connu comme bien d’autres les horreurs de la radicalisation, l’heure n’est pas qu’aux chansons d’amour.
L’orchestration omniprésente (violons, alto, luth, nay, piano, choeurs) colle comme une seconde peau au rock distillé par le groupe et donne une dimension toute particulière à ce qui n’aurait pu être qu’un énième métal progressif façon Dream Theater. Bien évidement, si vous êtes perclus de préjugés envers la musique orientale, ça ne va pas le faire, mais dans ce cas, pourquoi lisez-vous encore ce webzine ?
Zaher, le chanteur, aussi à l’aise en anglais qu’en arable, possède une très belle voix qu’il module de façon orientale avec bonheur. Les quatre autres musiciens ne sont pas en reste, délivrant un métal progressif de belle facture où les soli sont légion comme cette basse sur ‘Get Your Freedom Back’. Excepté le court ‘jasmin’ qui ouvre Legacy, il n’y aura aucun instrumental sur cet album pendant les cinquante minutes qui suivent. Le seul titre qui échappe à l'orchestration s’intitule ‘The Needle’. Une pièce nettement plus métal mais qui n’échappe toutefois pas, dans la dernières minutes à quelques notes de violons.
Les premières paroles appellent à la révolte, au combat pour la liberté mais il est également question du cycle de Georges R. R. Martin et de sa reine des dragons dans ‘The Unburnt’, d’amour perdu sur ‘I Want To Die’ et de l’Egypte antique avec ‘Duat’. Un album dédié à toutes les victimes et à ceux qui s’opposent aux violences et discriminations sous toutes leurs formes.
Le métal tunisien de Myrath reste cohérent d’un bout à l’autre de cette petite heure et j’ai ouï dire que sur scène, le groupe assure. J’ai été séduit par le mélange des genres, un métal orientalisant très accessible qui donne envie de se pencher de plus près sur leur carrière.
Facebook : https://www.facebook.com/myrathband
Vidéo :