Titres
Formation en 1994
Quéribus, Montségur, Roquefixade, Peyrepertuse et d’autres majestueuses ruines dessinent les paysages du pays cathare. C’est là, dans le Sud-Ouest, que nous entraîne Catharsis, le dernier album de Nick Magnus.
Au son de la guitare de Steve Hackett, de la voix d’Amanda Lehmann, du violon de Steve Unruh, Nick nous convie à un voyage en Ariège, dans sa préhistoire mystérieuse, son passé médiéval tourmenté et son présent apaisé. Catharsis, un album progressif d’une grande beauté, mêlant folk et musique médiévale, sorte de purification de l’âme confrontée à un spectacle sans pareil.
Le prog symphonique de Catharsis, inspiré de musiques folkloriques, peuplé de choeurs, sonne comme les derniers albums de Steve Hackett avec quelques réminiscences de Genesis. Au fil des titres se croisent les voix de Nick, Andy Neve, Pete Hicks, Tonny Patterson, Amanda Lehmann, et pourtant l’ensemble possède une grande unité. Chaque morceau raconte en musique des lieux d’Ariège que Nick a visités : le château de Montségur (‘Red Blood On White Stone’), la ville de Foix (‘Three Tall Towers’), le Pont du Diable entre Foix et Tarascon-sur-Ariège (‘The Devil’s Bridge’), le marché de Mirepoix (‘The Market at Mirepoix’), une bergerie dans les Pyrénées (‘A Widow in Black’) et la grotte de Bédeilhac (‘Mountain Mother’). Le disque est d’ailleurs accompagné d’un DVD pour voyager en images et musique avec Nick à la façon d’un Indiana Jones gascon. Préhistoire, histoire, contes et légendes, paysages et quotidien se mélangent pendant plus de trois quarts d’heure, nous donnant envie de voyager en Ariège.
Excepté le premier titre ‘Red Blood on White Stone’ où Steve Hackett livre un solo de guitare dont lui seul a le secret et ‘The Market At Mirepoix’ où Steve Unruh joue de son violon magique, ce sont les claviers et le chant qui dominent la partition. Claviers, chant, programmation, production, Nick est derrière presque chaque note de cet album.
Catharsis comporte deux pièces de choix qui l’ouvre et le clôture : ‘Red Blood on White Stone’ qui évoque l’hérésie cathare en huit minutes, et ‘Mountain Mother’, un long format de près d’un quart d’heure qui nous invite à explorer une grotte préhistorique et à découvrir ses peintures rupestres. Entre les deux, vous découvrirez deux brefs instrumentaux : un banquet médiéval dans le château de Foix (‘Convivium’) et les brumes dans les vallées des Pyrénées (‘Gathering Mists’).
J’ai découvert Nick sur le tard avec N’MONIX et il me tardait de le retrouver sur un nouvel album solo malgré ses multiples participations aux cotés de Steve Hackett. Catharsis me comble une nouvelle fois par la magie de sa musique qui rapelle le Genesis des années seventies et par l’évocation de magnifiques paysages que, comme Nick, j’ai arpenté il y a quelques années.