Titres
Formation en 2010
Olivier Sicaud [chanteur], Sebastien Biola [guitariste], Raphael De Stefano [guitariste], Romain Regal [bassiste], Maxime Mangeant [batteur]
Attention, ça va gratter.
Nous vous avions déjà présenté Nonsense, ce groupe lyonnais adepte de growl et de djent, pour la sortie de de On Earth. Les revoilà trois ans plus tard avec un EP cinq titres de moins d’une demi-heure où se mêlent chant clair, virtuosité, growl et metal progressif extrême.
Photo Denis Oeuillet
Pour Away From Black Days, Joe Tal, le guitariste de Textures, vient chatouiller les cordes sur le dernier morceau ‘Redeening Light’, ajoutant, comme s’il était besoin, de la technicité dans cet EP ébouriffant.
Evidemment si le growl clair et le djent ne sont pas votre tasse de thé, il vous faudra prendre sur vous, car si le chant aérien vient parfois troubler l'ouragan qui souffle sur l’EP (‘Coma’, ‘Black Days’), ça gueule quand même pas mal, ne nous mentons pas. Essayez quand même pour une fois, rien que pour goûter à l’époustouflante virtuosité de Raphaël et Sébastien aux guitares et de Romain et Maxime à la basse et la batterie; quant au grand écart vocal de Olivier, que dire…
Djent, growl et chant clair constituent l’essentiel de la musique, mais c’est sans compter sur le côté joueur du groupe avec, caché dans ‘Innate’, trois minutes instrumentales space rock planantes après la déferlante rythmique du début, sorte d'apesanteur après les trépidations d’une mise en orbite en Saturn 5.
Si vous êtes en manque de guitaristes virtuoses, ‘Redeeming Light’ devrait vous combler. Si la base djent est bien assise, une lead guitar sublime se détache de l'agrégat rythmique et le titre prend un virage progressif inattendu, quasi floydien, après avoir tutoyé l’extrême quelques minutes.
Je ne suis pas forcément adepte de growl à forte dose. Mais Away From Black Days possède de nombreuses qualités pour séduire un amateur de prog : la technicité des musiciens, de fabuleux contrastes dans la musique comme entre ‘Coma’, délicat, fragile et ‘The Urge’ violent, façon mise à mort en abattoir.
Les progheads apprécieront certainement plus ‘Coma’, ‘Innate’ et ‘Redeeming Light’ que ‘The Urge’ et ‘Black Days’, mais même si vous n’êtes pas amateur de metal à la base, jetez quand même une oreille à cet EP, vous pourriez y prendre goût.