Titres
Je ne sais pas s'il y a quelque chose en Italie propice au métal, mais c'est le second album de qualité que je chronique qui vient de ce côté des Alpes. Serait-ce le climat ? L'influence de Luca Turilli et autres Rhapsody ? Le gouvernement de Matteo Renzi serait propice au métal ? Je ne sais pas... Mais après le dernier album de Souls of Diotima : The Sorceress Reveals - Atlantis, je vous présente le second album de Noveria : Forsaken... et ça vaut le détour !!
Une fois n'est pas coutume, j'ai écouté ce second album avant d'écouter leur premier, Risen, et c'est peut-être mieux ainsi. Noveria navigue sur une limite pour moi que je n'aime pas trop franchir : quand le métal progressif devient trop heavy, que le son des distorsions est vraiment distordu, et que les notes sont tellement graves qu'on ne comprend plus l'harmonie et la mélodie. Ce second album flirte avec cette limite sans la franchir. Le chanteur Francesco Corigliano garde une voix claire, jamais gutturale, ni même raillée. Les sons des guitares, basse et claviers, bien que travaillés avec des effets de toutes parts, restent plus que compréhensibles, et la batterie d'Omar Campitelli, malgré un jeu très fourni (encore un à qui j'ai envie de casser les poignets...) apporte une réelle dimension à la musique sans jamais la desservir.
Un album légèrement plus calme que le premier donc, mais qui n'en reste pas moins soutenu. On est dans du heavy métal progressif qui reste en somme assez classique aujourd'hui, tant l'offre devient importante. D'ailleurs cet album me fait penser au dernier du poids lourd Symphony X : Underworld (album que je vous recommande particulièrement). On retrouve les mêmes éléments, et surtout la même progression tout au long des albums : un titre introductif lent avec des chœurs, un deuxième ('Shock' pour Noveria, 'Nevermore' pour Symphony X) en guise de tube construit avec un riff endiablé à la guitare et à la basse, soutenu par la double grosse caisse, un troisième titre, plus posé, plus lourd, plus heavy... Dans les deux cas, les rythmiques restent soutenues, et les breaks, solos, ponts et autres relances des différents instrumentistes usent de rapidité et de virtuosité. Noveria insère un titre un peu plus calme que les autres avec 'When Everything falls' là où Symphony X joue 'Without you'. Je ne vais pas comparer chaque titre entre eux, mais je pourrais presque le faire, jusqu'aux derniers titres avec deux morceaux très mélodiques où les démonstrations de virtuosité s'enchaînent de toute part, et qui se concluent sur une mélodie entêtante reprise en boucle.
Album de qualité, bien équilibré, mais qui manque un peu d'originalité. Je ne sais pas si Noveria s'est inspiré directement de 'Underworld', mais je ne pourrai pas le leur reprocher, Symphony X utilisant lui même une recette fiable et équilibrée qui ne peut que marcher. Noveria a fait le choix sur Forsaken de l'efficacité un peu au détriment d'une prise de risque qui apporterait un peu de nouveauté.
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