Titres
Formation en 2016
Peter Baart [bassiste], Stijn Van Den Bossche [clavier], Tom Tas [guitariste]
Invités:
Rob Martin: batterie
Pieter Van Den Broeck: claviers
Joris van Daele: guitare
Geert Roels: saxophone
Certaines chroniques sont plus compliquées que d'autres à écrire, et après mûre réflexion je crois que c'est effectivement le cas pour celle-ci. C'est la dure vie de chroniqueur, mais quand on aime on ne compte pas, c'est bien connu.
Offworld est un projet où l'on replonge, avec Tom Tas, Peter Baart et Pete Mush, qui a aussi donné un petit coup de main pour ce premier album, dans un univers à coloration électronique et psychédélique. Tom et Pete ne nous sont pas inconnus puisque nous avions eu l'occasion de les chroniquer notamment lors de la sortie de T.I.M.E de Neo Prophet et de Dancing in Limbo de Quantum Fantay.
Offworld, c'est un monde en dehors de notre monde, bref un endroit qui n'existe pas. Avec ce 'Some Circles are Square', "composé et enregistré entre 2010 et 3014" selon les dires de nos compères belges, ceux-ci nous envoient dans une balade instrumentale foutraque et psychédélique dans l'espace. Les fans de science-fiction n'y seront pas en reste, avec par exemple des voix d'aliens toutes aussi bizarres les unes que les autres (sûrement une référence à l'alien bar de Star Wars), ou un vent qui souffle dans un paysage désertique ('Spices of The Desert', sûrement une autre référence à Dune). Pour le reste, difficile de décrire cette musique complètement folle et barrée qui mélange allègrement claviers, synthétiseurs et effets électroniques (lasers, crash d'avion, verre qui se brise), course d'Aliens sur fond de discours de Martin Luther King (!), accords métalliques de guitare, voix et consonances orientales ('Shaman's Garden', 'Arabesque'), guitare qui brode inlassablement au dessus de claviers hypnotiques, passages funk, j'en passe et des meilleures.
Après plusieurs écoutes de découverte, j'ai décroché au sixième titre lors d'une écoute vraiment attentive. Les auteurs voulaient un voyage surprenant et barré dans un univers psychédélique, c'est réussi. Le hic, c'est que même en prenant cette approche, dès le premier titre j'ai une impression d'absence de cohérence, une impression de séquences et de matériel mis bout à bout. J'ai surtout du mal avec cette guitare acide, qui part sans en trombe sans réelle préparation auditive de l'auditeur, parfois trop technique, et qui finit par me lasser rapidement. Il y a juste 'Shaman's Garden', avec son côté plus rigolo et décalé, auquel je trouve une certaine cohérence, le final de 'Power Supply', la troisième partie du titre éponyme de l'album, ainsi que 'Tidepools' avec son rythme plus calme - mais qui finit par traîner en longueur - qui m'ont fait un peu vibrer.
On peut lire sur le site du groupe ce commentaire: "De temps en temps bizarre, souvent barré, mais toujours irrésistible et dosé avec passion et un haut niveau de musicalité, Offworld emmène l'auditeur dans un voyage aux confins les plus bizarres et dangereux d'un Opéra spatial." Sûrement. Je suis sans aucun doute resté à la porte d'embarquement, pour plusieurs raisons forcément objectives et subjectives. Premièrement ce n'est pas ma came, secondo je suis en dehors de ma zone auditive de confort (ce qui n'est jamais une mauvaise chose en soi), tertio ça part beaucoup trop dans tous les sens pour moi. Techniquement je n'ai rien à dire, mais pour ce qui est du plaisir d'écoute, c'est autre chose. Voilà.
Vous aimez Ozric Tentacles, êtes fan de science-fiction avec un côté décalé, et ne cherchez pas une explication à tout ? Alors cet album vous plaira. Peut-être. Ou pas. En somme, la fameuse quadrature du cercle.
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Vidéo :