Titres
Formation en 1999
“Ça va faire mal” (Les Indestructibles, Disney/Pixar 2005). Un lac asséché, un astronaute assis sur une caisse, une épave de voiture fumante contre un arbre mort, voici la couverture de Coming Home signée Stephan Heilman, celle qui m’a donné envie d’écouter l’album. Car pour être honnête, je ne connais pas ce groupe, sauf de nom. Tout ce que j’en sais tient en quelques mots, du métal électro symphonique qui dépote en live. Faisant fit de tout préjugé, je me suis plongé dans ce Coming Home, croyant écouter une fable futuriste, je suis tombé sur un univers vraiment trash. Ne lisez pas les textes si vous espérez de la poésie. Du “Piss you off”, “I’ll be your pain in the ass”, “Natural born idiot” émaillent le livret.
Pour les ignares de mon calibre, Pain est né en 1999 en suède et porte l’étiquette très réductrice de métal indus. En vérité, du moins pour Coming Home, la musique s’apparente à du Devin Townsend expurgé des choeurs. Le quatuor de Peter Tägtgren joue d’un métal parsemé d’électro et d’arrangements symphoniques avec une voix caverneuse et une bonne dose de testostérone.
Coming Home dépasse à peine quarante minutes pour dix morceaux qui tournent autour des quatres minutes. Quelques guirlandes et dorures habillent des pièces frontales qui, une fois lancées, balayent du lourd sur leur sillon. Cette efficacité sonore, qui n'exclut pas quelques surprises et breaks, m’a immédiatement séduite. Il arrive cependant à Peter de troquer son électrique pour une guitare acoustique.
Les textes parlent de sujets très variés avec humour et dérision (j’espère), de la théorie du complot à la prostitution. Le vocabulaire employé est cru (on aurait pu s’attendre à ce bon Parental Advisory puritain sur l’emballage, mais non), les illustrations sont à la hauteur du sujet et la musique passe par bien des couleurs : hard rock (‘Designed To Piss You Up’), cinématique (‘Coming Home’), des refrains disco (‘Natural Born Idiot’), métal symphonique (‘I Wanna Be’), métal indus (‘Pain In Ass’) ou électro (‘Black Knight Satellite’). Du n’importe-quoi-tesque jubilatoire qu’il ne faudrait pas prendre trop au sérieux quand même.
J’adore le ‘Black Knight Satellite’ conspirationniste ou le grisonnant ‘Coming Home’. Un album bien ficelé, divertissant et qui sort des sentiers battus du métal. En bonus, vous trouverez un second disque, Live In Vienna, enregistré le 3 juin dernier. Dix titres nettement plus pêchus qui donnent une idée de leurs prestations devant un public. Un bel artwork, une production soignée, un disque original, à la frontière de nombreux genres, ce serait dommage que sous prétexte de métal, vous ne jetiez pas une oreille sur cette galette.
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