Titres
Formation en 2013
Dissolution en 2019
Ryan Hurtgen [chanteur,clavier], Jesse Nason [clavier], Johannes Luley [guitariste,bassiste], Chris Tristam [bassiste] jusque 2016, Dicki Fliszar [batteur] jusque 2016, Sean Reinert [batteur] depuis 2017
Perfect Beings est apparu en 2014 comme une des révélations de l’année avec un premier album homonyme en état d’apesanteur, lumineux et d’une grâce totale. Cet opus ne cachait pas l’influence majeure de Yes pour le groupe, mais celle-ci était parfaitement intégrée dans des compositions de très haute qualité, le tout enrobé dans une production du même acabit. Quelques autres influences comme celles des Beatles, Tears for fears, ou Pink Floyd pouvaient se faire entendre. A peine un an plus tard, voilà déjà son successeur, sobrement intitulé II. Il n’est pas toujours évident de donner une suite à un premier album aussi réussi. Perfect Beings aura-t-il su passer l’obstacle difficile du second album ?
Cette fois ci, la séduction opère de manière moins immédiate. Certains éléments plus sombres, plus mélancoliques, voire certaines stridences crimsoniennes rendent les premières écoutes plus difficiles. Cependant le sens de la composition et de l’écriture du duo Johannes Luley et Ryan Hurtgen est toujours aussi fort. Ils sont encore accompagnés de l’excellent trio, Jesse Nason aux claviers, Chris Tristam à la basse et Dicki Fliszar à la batterie..
Avant d’entamer le détail des titres, un petit mot sur la pochette. Celle-ci fait directement écho à celle du premier album qui proposait une photo d’éclipse solaire, puisque l’on retrouve ici l’astre solaire dans sa situation classique cadré de la même façon.
L’album propose dix titres pour une durée totale de 47 minutes, avec des longueurs variant entre trois et cinq minutes, à l’exception du très court ‘Samsara’ et du long ‘The love inside’.
Le premier titre ‘Mar del Fuego’ est essentiellement instrumental. La basse est très présente et la guitare part dans des sons plutôt saturés. Les synthés proposent des sons très vintage et d’une beauté indéniable. L’intégration de clapping à l’espagnole donne une couleur particulière. La superbe voix de Ryan Hurtgen apparaît sur le final sur un fond de flûte.
‘Cryogenia’ est mélancolique avec la douce voix de Ryan Hurtgen accompagnée d’une simple guitare acoustique dans un premier temps. La musique prend ensuite plus d’ampleur avec l’arrivée des claviers et de la batterie.
Le très court ‘Samsara’ propose des sonorités de synthés sombres et planantes.
Piano et tintements clairs lancent ‘The love inside’, titre le plus long de l’album avec une durée de près de neuf minutes. Puis arrivent le chant avec les interventions des autres instruments. On retrouve les sons Howiens de la guitare de Luley. Des sons de flûtes font à nouveau leur apparition. Un passage instrumental avec synthés en folie nous est proposé dans la partie centrale.
‘Volcanic streams’ nous fait voyager dans un univers plus dur, sombre et dissonant dans un premier temps. Le morceau vire vers un univers plus floydien avec l’apparition du chant.
L’univers de ‘The yards’ est plus jazzy, évoquant quelque part l’univers de Pat Metheny.
‘Go’ débute comme un excellent titre pop accrocheur avec avec une basse ronflante, groovy et chaloupée. Par contre, les choeurs qui nous lâchent des “o o o oooo”, ce n’est pas extraordinaire. C’est un peu dommage. Un nouveau passage instrumental crimsonien vient s’intercaler, changeant radicalement de tonalité. A noter que quelques mots en français sont prononcés.
‘Rivermaker’ laisse d’abord la place dominante au superbe chant de Ryan Hurtgen avec un accompagnement instrumental minimaliste, mais d’une beauté certaine. La musique monte ensuite en puissance.
‘Cause and effect’ développe une belle mélodie toujours magnifiée par le chant avant, là encore, de partir dans une furie musicale tortueuse et inattendue, puis de revenir à la mélodie initiale avec plus d’emphase.
L’album finit par le doux ‘The thrill seeker’, où le chant de Ryan Hurtgen est parfois accompagné par un chant féminin. La section rythmique, tout en subtilité, permet aux autres instruments de venir poser leurs délicates notes. Un superbe final atmosphérique et mélodique qui intègre quelques sonorités asiatiques.
Ce deuxième opus confirme indubitablement le talent désormais incontestable de Perfect Beings. Il n’est pas certain que cet album soit tout à fait à la hauteur du premier, notamment à cause de certaines transitions un peu artificielles. Le groupe a cependant su garder la base de sa musique tout en intégrant des éléments nouveaux.
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Vidéo :