Titres
Formation en 2014
Artistes :
Mark Gardener (Directeur musical, Direction) : chant, guitare
Ray Dickaty (Directeur musical) : saxophone, flûte, korg monotribe
Jacek Rezner (Wilga) : batterie
Kamil Hordyniec (Wilga) : basse
Michał Pydo (Hatifnats) : chant, guitare
Michał 'Kostek' Stolc (Cisza nocna) : synthés, choeurs
Karol Schwarz (KSAS) : guitare, chant, korg monotribe, phase
Pure Phase Ensemble n’est pas à proprement parler un groupe. Il s’agit d’un collectif d’artistes qui jouent ensemble au SpaceFest! festival, et ce depuis 2011. La cinquième édition de ce collectif se produira sur scène la première semaine de décembre 2015 à Gdansk en Pologne. Des artistes qui jouent en live du space rock mâtiné de psychédélique et d’alternatif, une expérience assez unique en son genre de nos jours.
Chaque édition voit de nouveaux musiciens monter sur scène avec quelques noms qui reviennent, comme Ray Dickaty ou Karol Schwarz. Peu avant le festival, ces polonais se réunissent pour composer la performance qu’ils présenteront aux SpaceFest!.
Voici le cru 2014, avec la formation la plus réduite depuis le début, seulement sept musiciens contre douze en 2011. Vous me direz, sept sur scène, cela fait déjà pas mal de monde.
Le live vous plonge dans une expérience space rock psychédélique d’une heure pour quatre euros seulement. Sept morceaux plus la version single de ‘Happy Dancing Woman’, allant de trois à quinze minutes où vous entendrez claviers, guitares, basse, batterie, saxophone, flûte et chant se disputer la vedette. De planant à étrange en passant par des pièces plus accessibles comme ‘Doing My Head In’, Pure Phase Ensemble 4 vous convie à une immersion dans le début des seventies avec ce son de sitar dont bien des groupes ont abusé à l’époque (et pas que de ça), des références appuyées à Pink Floyd inévitablement sur ‘Morning Rise’, peu de chant et beaucoup de chanvre.
Pour une performance live et des musiciens qui ne jouent pas habituellement ensemble, le résultat tient admirablement bien la route. Ils ne réinventent pas le genre, ne lui redonnent pas non plus un second souffle, mais font plaisir aux barbus aux fleurs fanées, nostalgiques de cette époque révolue.
Pour l’expérimental psyché, le grand format ‘Notatki’, du haut de ses quinze minutes quarante six, devrait vous combler, enfin si vous aimez ça bien entendu. Lent, répétitif, zarbi, principalement instrumental et incantatoire, il monte en puissance, tendu comme un arc, un peu à la manière de ‘A Few Words For The Dead’ de Marillion. Après le saxo, Ray joue d’une flûte démente. Une immersion dans le Woodstock 69. Après sept minutes de ce traitement, la musique s’émancipe, relâchant les tensions accumulées. Il faut aimer, j’en conviens, mais ce ‘Notatki’ est excellent pour qui ose.
Vous trouverez également des titres plus aisés d’écoute comme ce ‘Peter Song’ qui, lui, est d’un format plus abordable. Une rythmique très digne de la jeunesse solo de Peter Gabriel, des touches de saxophone et le chant qui épouse la mélodie. Une bonne entrée en matière pour découvrir leur travail.
Le concept de Pure Phase Ensemble est intéressant, le résultat live est séduisant, je le recommande aux amateurs de space rock, et si vous pouvez assister au festival SpaceFest! 2015, ne vous privez pas.
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Vidéo :