Titres
Marc (RAK) Grassi [clavier], Mike Liechti [batteur], Stefan Gabele [], Dave (Zoz) Thwaites []
C’est un groupe suisse que nous chroniquons ici, et c’est bien la première fois. Un groupe métal progressif aux influences multiples comme Dream Theater et Pain Of Salvation pour n’en citer que deux.
The Book of Flight est le second album du groupe après Lepidoptera. Et c’est une belle surprise par bien des aspects. Pour commencer il s’agit probablement d’un concept album comme semblent en attester les titres, je dis probablement faute d’avoir eu les textes sous la main, mais musicalement l’oeuvre possède une réelle unité sans pour autant sombrer dans l’uniformité.
Plus de soixante minutes de musique pour six morceaux, pas mal, The Ascent, le premier titre dépasse même les dix sept minutes.
Prenez un zeste Daniel Gildenlöw au chant, un peu Ingwi Malmsteen à la guitare, des claviers assez éblouissants et vous aurez une idée des ingrédients composant la musique de RAK. Alors tout n’est pas parfait non plus et on aimerait bien des percussions à la Portnoy pour nous combler, mais il ne faut pas non plus exagérer.
The Ascent débute l’album de manière grandiose, très métal progressif, avec de nombreux changements de rythme bien maîtrisés, pas mal de surprises, beaucoup d’énergie, un magnifique passage de guitare étourdissant.
The Breakthrough est beaucoup plus intimiste, épuré, avec un piano jouant une petite mélodie et le chant en premier plan, un refrain tout en douceur, une guitare bluesy qui vient vous chatouiller vers la quatrième minute. Le titre décolle plusieurs fois après ce passage, alternant douceur et violence. Juste un petit regret le son de clavier un peu flûte, un tantinet trop présent sur la fin.
The Book of Flight se la joue un peu Dream Theater avec ses douze minutes. Le morceau est relativement épuré avec chant et basse sur le devant de la scène. La musique s’enrichit de claviers et de guitare sur le refrain, un peu plus rapide, mais dans l’ensemble le morceau est assez lent. Une très belle pièce.
The Deception suit le titre éponyme comme un frère. Surprise sur le chant assez blues noir américain, double pédale, piano et orgue jazzy. Le morceau dégage une belle énergie, breaks, accélérations, un beau travail sur le chant. On est dans un univers musical riche, plein d'influences très diverses. La guitare part en vrille, comme un énorme pétage de plomb et le côté samba qui pointe son nez sans prévenir est excellent. Un titre déroutant et jubilatoire.
The Descent est le petit morceau de l'album avec moins de cinq minutes. Toujours un piano très présent avec le chant, encore ce son de clavier proche de la flûte dont RAK abuse un peu trop sans doute à mon goût mais bon.
The Great Machine termine l'album, plus métal progressif, des claviers à la Genesis et une grande intro instrumentale dépassant deux minutes.
Un bel album à découvrir absolument, un groupe qu’il va falloir suivre de près.