Titres
Formation en 2011
Redrocks, le groupe Lyonnais, revient après un EP prometteur avec leur premier album, Supernova. Un CD dix titres dont un bonus issu du précédant EP.
Pour rappel Redrocks ce sont Steve Marsala à la guitare, Jean Prat à la batterie et Guillaume Boudou à la basse.
Leur musique n’est pas franchement progressive mais s’en inspire par des constructions très éloignées des basiques du rock. On retrouve diverses influences mais l’identité musicale du groupe est suffisamment forte pour que ce ne soit pas flagrant et avec cet album, ces influences plus nettes sur l’EP s’estompent peu à peu.
Dès les premières notes de Supernova, on comprend que le groupe a indéniablement fait un bon en avant depuis Cosmic Dream. Le titre, assez direct, est original, jouant des sonorités inattendues, pas si loin que ça des dernières explorations de Muse. Trip Hop Dubstep Rock Prog Alternatif ? Qu'importe, le résultat est là, on est accroché. Écoutez la guitare qui part en vrille, assez discrètement derrière les autres instruments, c’est génial.
Plusieurs morceaux possèdent cette incroyable pouvoir tout au long de l'album, celui de surprendre, de séduire et cela même après de nombreuses écoutes, et dieu sait si il est passé en boucle entre mes oreilles (presque un record). La musique est assez directe, mais les instruments contribuent beaucoup à la magie : ces claviers fantomatiques et la guitare sur Call In The Air par exemple ou encore sur Beast Me (un des mes titre fétiche) ces percussions scratch au tout début et dans Maniac ce chant qui flirte délicieusement avec les tonalités nord africaines et plein d'autres petites touches encore à droite ou à gauche.
On se régale d'un bout à l'autre. Bien entendu les claviers et le chant prennent une grande place, mais la section rythmique est très présente et riche. La guitare fait merveille également. Le son est de grande qualité et c’est un délice pour les oreilles d’entendre tout le monde. Belle production et beaucoup d’exigence dans le travail donnent un album original et varié, à la croisée de nombreux genres musicaux et très accessible. Il plaira à un large public, du fondu de prog au métaleux en passant par l’amateur de pop.
Tout n’est pas absolument parfait quand même, il y a toujours le petit problème du chant en anglais qui n’est pas au top de l’accent d’Oxford, il y a également une petite baisse d’inventivité à partir de Better be blind, mais c’était juste pour le plaisir d’être désagréable.
Chapeau bas ! Si vous ne connaissez pas le groupe, foncez découvrir cet album, si vous les connaissez, quoi ? Vous n’avez pas encore le CD ?